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Tension sociale au site d’Inga (Kongo central) : Bras de fer entre les femmes du camp Kinshasa et la SNEL

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Tension sociale au site d’Inga (Kongo central) : Bras de fer entre les femmes du camp Kinshasa et la SNEL

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Les femmes habitant le site d’Inga y compris celles du camp Kinshasa sont montées au créneau pour dénoncer  la Société National d’Electricité (Snel) qui, pour raison de sa privatisation, les somme de payer les factures d’électricité et de verser un loyer pour l’espace occupé dans le site d’Inga depuis plusieurs décennies.

« Nous avons été désagréablement surpris de voir des agents de la Snel inviter nos leaders communautaires rassemblés au sein de CODDICLI, FESO/SOFFLECO, IDEL et la société civile locale à une réunion dont l’objet principal consistait à leur demander d’acquitter un loyer pour l’espace qu’elles occupent et de payer les factures pour l’électricité dont elles bénéficient », s’indignent ces femmes regroupées au sein de FESO(Femmes solidaires) et autres structures.

Réunies au sein des organisations Femmes Solidaires (Feso) et Solidarité des Femmes sur le Fleuve Congo (Soffleco), ces femmes indiquent dans un communiqué daté du 20 février 2020 que les communautés d’Inga, dans le Kongo central, n’entendent pas se plier à cette exigence. Elles demandent aux autorités compétentes d’en prendre acte, de revoir cette exigence, qualifiée de sujet pouvant donner lieu à des troubles sociaux sur le site et de prendre des mesures appropriées  pour éviter pareille situation à l’avenir.

Aussi, rappellent-elles particulièrement aux autorités de la Snel et à l’opinion nationale que les communautés occupent ces terres depuis leurs ancêtres. Les deux barrages hydroélectriques d’Inga I et II ont été notamment érigés sur ses terres. Cela, sans aucune indemnisation à ce jour, alors que ce barrage dégrade fortement la biodiversité terrestre et aquatique, leur privant de tout service de l’environnement avec comme conséquence, la montée de la pauvreté.

Pour elles, leur demander de payer le loyer et de régler les factures d’électricité est une provocation.
A en croire Mme Salomé, directrice exécutive de FESO, à ce jour, plusieurs communautés sont sans terre et nombreux d’entre eux sont contraints d’habiter le camp Kinshasa.

« C’est au nom des injustices dont nous avons été victimes de la part de ceux qui ont érigé ces deux barrages et de ceux qui les gèrent, qu’au fil des ans, depuis l’inauguration des deux barrages, nous avons une fourniture d’énergie électrique à faible intensité avec des délestages intempestifs pour nos ménages de fortune, faites pour l’essentiel en bois », déclarent ces organisations féminines.

Espérons que le cri d’alarme de ces femmes sera entendu par les autorités compétentes, afin d’éviter les tensions sociales à Inga.

Par GKM

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