Le sculpteur André Lufwa sera inhumé le 29 février prochain : Il était l’auteur du célèbre batteur de tam tam de la FIKIN
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Le sculpteur André Lufwa Mawidi doit être enterré le samedi 29 février prochain à la nécropole Entre Terre Et Ciel (ETEC), dans la commune de Nsele à Kinshasa. Décédé le lundi 13 janvier à Kinshasa, à l’âge de 97 ans, l’homme est auteur du célèbre batteur de tam tam de la Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN).
Malade depuis longtemps
Ricky Lufwa, son petit-fils, qui avait annoncé la nouvelle de sa mort, avait révélé que l’état de santé du patriarche était précaire à la suite d’une fracture du bassin. « Durant tous ces jours, notre grand-père avait l’air très fatigué. Ce qui empêchait les médecins de l’opérer », avait expliqué ce dernier. Des échos rapportaient que l’artiste était mal en point. Des proches de la famille qui l’avaient fait savoir avaient par la même occasion demandé une assistance à toute personne de bonne volonté afin d’éviter le pire qui a fini par arriver.
André Lufwa Mawidi est né le 15 novembre 1925 à Yanda, à Gombe-Matadi dans la province du Kongo Central. Il fut le tout premier enseignant congolais de l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa, du temps où elle se nommait encore Ecole Saint-Luc, avant son transfert de Gombe-Matadi, au Kongo central, à Kinshasa alors Léopoldville.
L’homme y est devenu assistant, après avoir remporté le grand prix de l’Ecole Saint-Luc de Liège, en 1951, l’année ayant suivi l’obtention de son diplôme supérieur de sculpture. Il fait figure de pionnier, étant de la première génération d’artistes issus de l’école d’art du Congo.
André Lufwa Mawidi ne fit pas une longue carrière dans l’enseignement. En effet, il choisit de se livrer entièrement à la pratique artistique au courant des années 1960. Il délaissa aussi son poste de directeur adjoint chargé de l’enseignement professionnel dans le gouvernement provincial du Kongo central pour se vouer totalement à son art. Dès lors, il prit part à de nombreuses expositions et rencontres artistiques internationales à travers le monde. C’est le cas notamment de l’Exposition universelle de Montréal, au Canada, en 1967.
Des sculptures de style académique
L’ensemble des œuvres monumentales de Lufwa sont des réalisations de style académique. Mais le sculpteur s’est laissé aller à des expressions plus libres avec ses autres créations de format plus réduit pour la plupart de petites pièces en bois, en ivoire et en malachite. En majorité, elles datent de plusieurs décennies comme l’on peut bien s’en douter.
Par YHR