Type de recherche

A cause des propositions de G. Infantino à la Caf : L’ingérence de la Fifa aux affaires du football africain dérange!

Foot La Tempête des Tropiques SPORT

A cause des propositions de G. Infantino à la Caf : L’ingérence de la Fifa aux affaires du football africain dérange!

Partager

Depuis un certain temps, le monde du football africain est plongé dans un débat sans issu. En effet, lors d’un séminaire organisé récemment au Maroc, Gianni Infantino, président de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), a demandé à la Confédération Africaine de Football (CAF) de réfléchir sur une éventuelle organisation de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) tous les quatre ans, au lieu de chaque deux ans comme c’est le cas pour le moment. Aussitôt que la première proposition a été faite, les réactions d’opposition ne se sont tardées pour crier à l’ingérence de la Fifa aux affaires du football africain.

Privilégier les clubs européens au détriment des sélections africaines

Pour la majorité des opposants à la proposition du président de la Fifa, ce projet est la concrétisation du souhait des clubs européens qui ont du mal à libérer les joueurs africains évoluant dans leurs championnats pendant la CAN. Cela, surtout pendant des périodes cruciales de ces championnats européens.

Ainsi, les opposants à cette proposition relèvent premièrement que, si avant la Caf avait décidé de changer la période de la Can sans tenir compte des réalités du continent, pendant les mois de juin et juillet au lieu de janvier-février, c’était simplement pour céder à la pression de puissantes équipes membres de l’Uefa.

Les amoureux du ballon rond africain ont été aussi surpris, le 15 janvier dernier, de voir que la Caf revenir sur l’ancienne période de janvier – février pour la Can 2021 prévue au Cameroun. Les responsables de la Caf ont donné les raisons «liées au climat». En effet, au lieu de la période mi-juin, mi-juillet précédemment décidé, la prochaine Can, celle donc de Cameroun va se jouer comme à la coutume, soit aux mois de janvier et février!

Plusieurs acteurs majeurs du football s’accordent à dire que cette décision de la Caf, qui d’ailleurs a été prise par courtoisie, constitue une recommandation de la Fifa qui n’avait rien avoir avec le climat. Car, lors du premier changement malgré les multiples plaintes concernant une Can jouée en été (saison la plus chaude du continent), la Caf est restée ferme dans ses positions.

En réalité selon toujours des sources, la Fifa avait obligé la Caf à revoir la période de la Can pour que celle-ci ne fasse pas de l’ombre à la nouvelle formule de la coupe du monde des clubs qu’elle va bientôt inaugurer. Elle devra se dérouler du 17 juin au 4 juillet 2021!

Quid de l’indépendance de la CAF

Si la proposition de G. Infantino a choqué plus d’un, c’est le fait qu’elle vienne de la part du président de la Fifa et non des membres de la CAF. Le bât blesse lorsqu’on constate que, de plus en plus, la Fifa ne cesse de pousser la Caf à réfléchir autrement sur les compétitions dont celle-ci est censée être la seule habilité à les organiser selon ses principes en tenant compte des réalités du continent.

Plusieurs voix s’accordent aujourd’hui pour déclarer que la Caf aura toutes les peines du monde à aller à l’encontre de la proposition de la Fifa car, elle est dépendante de la manne financière que l’instance de football international lui verse à travers plusieurs programmes afin d’assurer sa survie.

«La Fifa versera 1 milliard d’euros pour que chaque pays africain puisse se doter d’un stade de classe internationale», avait promis entre autre Gianni Infantino lors du séminaire de Salé, au Maroc.  Michel Dussuyer, sélectionneur des Ecureuils du Bénin a déclaré récemment qu’il ne serait nullement surpris que ce projet passe en force. «Je suis assez surpris de voir la Fifa aussi impliquée dans les affaires du foot africain. Et je ne suis pas certain qu’Infantino se le permettrait avec l’Uefa», concluait-il.

La crainte est beaucoup plus grande pour les acteurs du football africain de ne pas être associés au débat. «Comme d’habitude, ni les joueurs, ni les sélectionneurs ne seront consultés. Ou alors on ne tiendra pas compte de leur avis», déclarait Fouad Chafik, l’international marocain évoluant au DFC Dijon.

Par Armando Mananasi

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *