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Conséquence de l’insécurité à l’Est, RDC : record de déplacés internes !

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Conséquence de l’insécurité à l’Est, RDC : record de déplacés internes !

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 Sur les 150 millions de dollars us à récolter pour répondre aux besoins des 5 millions de personnes vulnérables vivant dans l’errance et la précarité, le HCR n’a reçu que 4% de ce montant
Par DMK

Confrontée à une insécurité chronique  à l’Est du pays, suite à la présence de plusieurs groupes armés, la république Démocratique du Congo fait actuellement face à une situation  humanitaire très alarmante et que le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) considère désormais comme la plus grave crise humanitaire sur le continent, devançant même un pays comme le Soudan du Sud et la région du Sahel !

Au moins 150 millions de dollars américains nécessaire pour voler au secours des déplacés internes

La sonnette d’alarme vient encore d’être tirée par la Mission de l’ONU pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) et par le HCR. Selon cette structure du système des Nations Unies qui s’est exprimée mercredi dernier à l’occasion d’une conférence organisée par la MONUSCO, la RDC compte actuellement plus de cinq millions de déplacés internes ayant fui l’insécurité dans leurs villages et villes et qui vivent dans l’errance et la précarité.

Préoccupé par ce drame humanitaire, le HCR affirme avoir besoin d’au moins 150 millions de dollars américains pour voler au secours de nombreux déplacés internes. Mais, jusqu’à présent, le HCR dit n’avoir reçu que 4% de ce montant.

En attendant que les Nations du monde répondent favorablement à l’appel de fonds lancé par le HCR, des milliers de civils congolais ayant fui l’insécurité et les affrontements entre les FARDC (Armée régulière) et des groupes armés à l’est du pays se voient contraints de vivre dans des conditions effroyables. Selon l’agence spécialisée onusienne , plusieurs de ces déplacés interne ont trouvé refuge dans une centaine d’installations informelles, dormant dans des huttes fabriquées à l’aide de branchages. « Ils font face à de graves menaces pour leur sécurité et leur protection en raison du manque d’intimité », souligne le communiqué du HCR.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés ne cache pas non plus sa préoccupation devant la détérioration continue de la situation sécuritaire à Beni, territoire situé dans la province du Nord-Kivu. Selon le HCR plus de 100.000 civils ont fui leurs foyers ces deux derniers mois, à cause de l’insécurité qui continue de sévir dans cette région du pays, malgré l’offensive déclenchée par les FARDC et la police nationale contre les présumés rebelles ougandais d’ADF et les autres groupes armés qui écument cette région.

250 civils  massacrés à Beni depuis décembre 2019

Les agences humanitaires déplorent le fait que les tensions se sont intensifiées dans la région malgré  l’opération militaire lancée par le gouvernement congolais depuis décembre dernier contre les présumés rebelles ADF et autres groupes armés qui sèment la mort et la désolation à l’Est du pays. A en croire les autorités locales citées par le HCR, plus de 250 civils auraient été massacrés à Beni depuis décembre 2019.

Un bilan qui pousse certains observateurs à remettre en cause l’efficacité de l’opération militaire lancée contre les présumés rebelles ADF et à demander au Gouvernement congolais d’envisager d’autres stratégies.

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