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A l’issue d’une matinée électorale du Réseau SCP : Des femmes de la Tshangu se veulent désormais « un électorat averti »

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A l’issue d’une matinée électorale du Réseau SCP : Des femmes de la Tshangu se veulent désormais « un électorat averti »

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Le Réseau SCP (Service Civil pour la Paix), à travers ses structures membres, poursuit la sensibilisation des femmes et jeunes filles des districts de la Tshangu et de la Funa, à Kinshasa, aux élections urbaines, municipales et locales prévues, sauf imprévu, au cours de cette année 2020.

C’est ce qui a justifié l’organisation de cette énième matinée électorale par la Lifded (Ligue des femmes pour le développement et l’éducation à la démocratie) le 15 janvier 2020, dans l’Eglise Corps du Christ, située avenue des Antennes, au quartier Sans-fil, dans la commune de Masina, à Kinshasa.

Le thème de la matinée électorale a été « Femme comme un électorat averti ». Elle a été animée par le chargé de Suivi et Evaluation de la Lifded, Urbain Bizadi, et la coordonnatrice nationale de cette organisation membre du Réseau SCP, l’experte Grâce Lula Hamba. Avec les participants, en majorité des femmes, les animateurs ont procédé à l’état des lieux des différents processus électoraux tenus dans le pays en 2006, 2011 et 2018, ainsi que les difficultés qu’ont connues toutes ces dispensations électorales. Il a surtout été question de la place des femmes dans les élections, elles qui ont toujours été marginalisées et qui ont servi de marchepieds pour les hommes politiques voulant se maintenir au pouvoir.

Après cette première étape, qui a été précédée d’un mot de circonstance, les participants ont été répartis dans des groupes d’atelier. Le premier groupe a analysé le projet de société d’un parti politique, dans lequel les membres ont relevé un discours démagogique, des promesses fallacieuses,  l’arrogance du responsable de ce parti politique qui a plus parlé de sa vie privée, ainsi que des flatteries.

Le deuxième groupe s’est penché sur le poème « Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique » de Bertold Brecht, de nationalité allemande. Le troisième et dernier groupe a procédé à l’analyse d’un dessin de deux personnes. L’une est un politique qui s’est servi de l’autre, représentant la population, pour accéder au pouvoir. Ainsi, une fois que le politique a atteint son objectif d’accéder au pouvoir, il a coupé le lien avec la population qui l’avait élu. Dans ce dessin, le politique avait l’échelle dont il s’est servi, lui qui voulait consommer le fruit qui est le pouvoir.

C’est ainsi que les femmes ayant participé à cette rencontre,  après avoir compris le sale jeu des hommes politiques, pour la plupart des véreux, ont dit qu’elles constituent désormais « un électoral averti ». Elles ont pris l’engagement d’élire les candidates/candidats compétentes/compétents qui sont proches de la population et qui servent le pays.

Les femmes n’entendent plus élire pour des raisons tribales, ni pour quelques bouteilles de bière, des polos, des pagnes et autres cadeaux. Seuls les candidates/candidats qui méritent  auront leurs voies aux prochaines élections urbaines, municipales et locales.

Par LKT

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