Reporters sans Frontière(RSF), une organisation de droit français de défense et de promotion de la liberté de la presse à travers le monde, tente d’accentuer la pression sur les autorités burundaises, afin d’obtenir la libération de quatre journalistes du journal Uwacu, l’un des rares médias indépendants encore présents au Burundi.

C’est dans ce cadre qu’une pétition circule déjà en ligne pour obtenir l’acquittement de ces journalistes arrêtés.
Sur les réseaux sociaux, RSF a créé le hashtag #FreeIwacu.  Pour rappel, le 30 décembre dernier, le parquet a requis 15 ans de prison contre Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi, Egide Harerimana, journalistes pour Iwacu.

Ce réquisitoire est l’un des plus sévères jamais prononcés contre des journalistes de la région ces dernières années, note Reporters Sans Frontière.  Les juges doivent décider sur le sort de Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana  dans les prochains jours. Ils encourent une peine extrêmement lourde pouvant aller jusqu’à la perpétuité, alerte RSF.

Notons que cette équipe de reporters a été arrêtée le 22 octobre 2019 après avoir tenté de couvrir une attaque surprise d’un groupe de rebelles burundais hostiles au régime du président Pierre Nkurunziza.
Les journalistes concernés sont accusés de « complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ». Pourtant, ces confrères n’ont fait que leur travail, celui de vérifier sur place des informations faisant état d’affrontements armés.

Par GKM