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Affaire Boeing 727 de Congo Airlines abattu par le RCD/Goma en 1998 : La justice belge se déclare incompétente pour juger Alexis Thambwe Mwamba

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Affaire Boeing 727 de Congo Airlines abattu par le RCD/Goma en 1998 : La justice belge se déclare incompétente pour juger Alexis Thambwe Mwamba

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A en croire le journal « La Libre Belgique » sur son site consacré à l’actualité africaine, la justice belge, après plus d’un an de procédure, s’est déclarée incompétente pour juger l’ancien ministre de la Justice et actuel président du Sénat de la République démocratique du Congo, Alexis Thambwe Mwamba pour crime de guerre et crime contre l’humanité.

Alexis Thambwe est accusé d’avoir revendiqué en octobre 1998 l’attentat contre un avion de ligne de la compagnie Congo Airlines sur les ondes de différents médias dont Radio France Internationale (RFI). L’avion, un Boeing 727, avait été abattu au décollage de Kindu (Maniema) par le mouvement rebelle pro rwandais  RCD/Goma dont M. Thambwe était un des responsables.

Le RCD/Goma, soutenu par Kigali, luttait contre le président de la RDC de l’époque, Laurent-Désiré Kabila. Le Boeing 727 de la compagnie Congo Airlines, avait été abattu le 18 octobre 1998 près de Kindu, causant la mort de 50 personnes (43 civils, essentiellement des femmes et des enfants, et 7 membres d’équipage).

L’actuel président su Sénat et numéro 2 dans la hiérarchie de la RDC nie toute responsabilité dans cet attentat. Son avocat, Me Kennes a plaidé l’incompétence pour ces crimes du fait du manque de liens entre les faits, M. Thambwe et la Belgique. Les plaignants, défendus par Maître Alexis Deswaeff, ne l’entendaient pas de cette oreille.

Leur avocat a plaidé le fait que M. Thambwe a des attaches suffisantes avec la Belgique, relevant une série de faits qui démontrent ce lien (bien immobilier, voiture, nationalité de l’épouse et de deux de ses filles, visite régulière, suivi médical  et titre de séjour illimité,…).

Maître  Deswaeff avait plaidé la notion « d’absence temporaire », reconnaissant que M. Thambwe était pour l’instant moins présent en Belgique vu ses responsabilités en RDC, mais que tous les éléments qui le relient en Belgique sont toujours d’actualité.

La chambre des mises s’est rangée du côté du clan Thambwe, balayant dans ses attendus l’argument d’absence temporaire sans toutefois justifier sa prise de position. Les plaignants disposent d’un délai de 15 jours pour se pourvoir en cassation.

Mais le volet fiscal (blanchiment et détournement de fonds) de l’affaire Alexis Thambwe n’est pas clos. Les plaintes sont jugées irrecevables pour des raisons « techniques ». Le plaignant, qui parle au nom de la Ligue contre la corruption et la fraude en RDC (Licof), est mandaté par le conseil d’administration et non par le comité national qui était l’organe ad hoc pour confier ce type de mandat.

Il suffirait donc dans ce dossier fiscal que la plainte soit réintroduite par la même personne mais avec le bon mandat pour que l’enquête du juge d’instruction (qui avait déjà commencé) se poursuive. Le même juge (Michel Claise) pourrait même rester en charge du dossier afin d’éviter toute perte de temps et d’énergie.

Par N.T.

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