La situation d’insécurité qui sévit à l’Est de la RD Congo fait craindre la balkanisation du pays, surtout que cette région convoitée par certains pays voisins est riche en minerais. Le sujet défraie de nouveau la chronique, notamment à Kinshasa, surtout après le récent séjour du Cardinal Fridolin Ambongo à Goma, à Beni, et Butembo, dans la province du Nord-Kivu.

Cette haute personnalité de l’Eglise catholique a eu le courage de pointer du doigt des pays comme le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi, soupçonnés  de vouloir annexer une partie de la RD Congo. Sa position a été relayée par un autre chef religieux, le président de l’ECC (Eglise du Christ au Congo), docteur André Bokundoa), qui a appelé à un dialogue sur l’insécurité inquiétante qui sévit à l’Est du pays.

Pendant ce temps, certains politiciens congolais, parmi lesquels Martin Fayulu et d’autres, réclament la tenue d’un dialogue sur la situation du Grand Kivu. Il y a des questions qui méritent des réponses précises. Parce qu’une chose est de dire que le pays court la menace de balkanisation, mais il faut aussi démontrer où, quand et comment des populations venues de ces trois pays voisins seraient entrain de s’installer ou encore se sont installées dans l’Est du pays.

Il faut reconnaître que Cardinal Fridolin constitue une source fiable, et ce qu’il dit mérite d’être pris au sérieux.
La sonnette d’alarme étant ainsi tirée, les autorités qui dirigent la RDC ont donc le devoir et l’obligation de prendre les mesures qui s’imposent, pour mettre la RD Congo à l’abri de la balkanisation.
Pour le reste, tous ceux qui auraient des preuves attestant des tentatives de certains pays voisins de vouloir annexer une partie de la RDC devraient aussi mettre ces éléments à la disposition des autorités.

Par Lucien Kazadi T.