Libenge, Zongo, Gbadolite et autres territoires : L’assistance humanitaire en faveur des victimes exigée
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La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) se dit extrêmement préoccupée par la précarité dans laquelle vivent, depuis fin octobre 2019, les victimes des inondations survenues respectivement à Bumba dans la province de la Mongala, à Libenge, à Zongo et à Dongo dans le Sud-Ubangi ainsi qu’à Gbadolite dans le Nord-Ubangi.
Ces inondations, d’une ampleur hors commun, sont consécutives aux pluies abondantes qui s’abattent ces derniers temps sur les provinces Orientale, Sud et Nord Ubangi, ainsi que sur les contrées précitées ci-haut, et causent le débordement des eaux du fleuve Congo, ainsi que celles des rivières Ubangi, Molowa et Luwa.
Face à cette situation, la VSV note comme conséquences: plusieurs maisons d’habitations et écoles écroulées, des milliers des sans-abris passant nuit à la belle étoile, dépourvus de nourriture et d’eau potable, de nombreux élèves et écoliers privés de leur droit à l’éducation, la quasi-totalité des champs inondés, etc.
Selon les statistiques parvenues à la VSV, des centaines de milliers des personnes seraient affectées par lesdites inondations, tandis que 96 écoles, parmi lesquelles 8 se sont écroulées des suites ces inondations dans le seul territoire de Libenge, la province du Sud-Ubangi. En ce qui concernant la province du Nord-Ubangi, les statistiques provisoires font état d’environ 1.181.961 personnes touchées, 27.389 maisons inondées, 116 écoles détruites, 15.567 tombes endommagées, ainsi que 10 décès seraient enregistrés.
Crainte des épidémies
Relativement à cette réalité catastrophique, les populations en détresse sont gravement exposées aux épidémies de toutes sortes, pouvant survenir à tout moment en pareille circonstance si les dispositions préventives ne sont nullement arrêtées, alerte cette même organisation de la société civile. La VSV signale, par ailleurs, que la situation demeure beaucoup plus préoccupante dans la mesure où, les victimes, abandonnées à leur triste sort, n’ont bénéficié jusque-là d’aucune assistance, ni des Gouvernements provinciaux, ni du Gouvernement central malgré leur cris de détresse constamment relayés par les acteurs de la société civile des provinces concernées.
En vue de sauver les victimes du malheur qui les guettent, la VSV recommande au Gouvernement congolais de disponibiliser en faveur des sinistrés une assistance humanitaire d’urgence constituée de nourriture, d’eau potable et des tentes pouvant leur permettre de résoudre leurs besoins immédiats et de se protéger contre les intempéries. Kinshasa est donc appelé à mettre sur pied un service médical efficace dans les zones touchées par les inondations pour prévenir et soigner les maladies éventuelles pouvant s’y déclarer, recommande t-elle encore.
Le Gouvernement Ilunkamba est invité, enfin, à procéder à la construction ou réhabilitation des maisons et des écoles détruites en vue de remettre les victimes dans leurs droits.
Par GKM