Premier Congrès de la Chaire Mukwege : Des femmes et enfants victimes de violence sexuelle au centre d’un débat à Bruxelles
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Neuf experts de l’hôpital de Panzi et de la Fondation Panzi ont effectué le déplacement de la Belgique pour apporter leur expérience de terrain au « Premier Congrès de la Chaire Mukwege » tenu dernièrement dans ce royaume. Médecins, psychologues et juristes étaient également présents à l’Université de Liège, cadre qui a accueilli ce forum académique.
En effet, l’Université de Liège a ouvert la Chair Mukwege en 2018. Une série d’activités notamment scientifiques s’est tenue le 13, le 14 et le 15 novembre 2019. Un premier congrès qui a été consacré au futur « des femmes et enfants victimes de violence sexuelle dans les conflits ».
Il faut dire que, la Chaire Mukwege est le fruit d’une démarche initiée par la professeure émérite de l’université de Liège, Véronique De Keyser, députée européenne honoraire, à l’issue de ses premiers contacts avec le docteur Denis Mukwege en novembre 2013.
A l’occasion de la cérémonie d’ouverture, Sa Majesté la Reine Mathilde a rencontré le docteur Mukwege sur le campus du Start-Tilman.
Brisons le silence
Il y a 20 ans, le sujet sur la violence faite aux femmes et aux filles dans les conflits en RDC, « était un tabou ».
« Cette question, il y a 20 ans, j’avais du mal à pouvoir en parler en public, puisque personne ne voulait écouter, et le Prix Nobel a porté beaucoup de visibilités par rapport à cette question », a renchéri Dr Denis Mukwege. C’est ainsi qu’après lui, nombreuses autres personnes animées d’esprit d’empathie et d’altruisme lui ont emboîté le pas en portant plus loin la voix des survivantes de guerres à répétition.
Il faut que, de dizaines de femmes et d’hommes employés par les institutions de Panzi ont parcouru monts et vallées pour voler au secours des populations en détresse à travers les territoires de l’Est de la RDC.
C’est dans ce cadre que chaque semaine, des missions composées de médecins, psychologues, juristes se déploient sur le terrain afin de rapprocher davantage les victimes des services de prise en charge holistique à travers 4 piliers. En plus de l’hôpital de Panzi, deux centres hospitaliers, érigés en milieux ruraux, répondent aux besoins des populations vulnérables. Il s’agit des hôpitaux de Mulamba, en territoire de Walungu) et de Bulenga en territoire de Kalehe. Ils sont une duplication du « One Stop Center », ce système de prise en charge holistique des victimes des violences sexuelles à Panzi.
Mme Sifa, psychologue à la Fondation Panzi, est l’une des participants au Congrès de Liège, a reconnu que les données que Panzi collecte sur le terrain, constituent une référence indispensable pour les chercheurs qui s’intéressent à la problématique de violences sexuelles en RDC.
Par GKM