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Face aux tueries répétées au Nord-Kivu : « Artémis » proposé contre l’insécurité à Beni !

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Face aux tueries répétées au Nord-Kivu : « Artémis » proposé contre l’insécurité à Beni !

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La proposition est faite par le Dr Denis Mulwege, Prix Nobel de la Paix 2018, qui lance un appel pathétique à l’UE et à la France en particulier pour le déploiement des troupes d’élite afin de  stopper les atrocités à l’Est de la RDC
Par GKM

« Sauvons notre humanité et mettons fin à l’indifférence qui prévaut face à ces actes de terreur et ces atrocités de masse qui endeuillent l’Est de la République démocratique du Congo. Nous lançons donc un appel à l’Union Européenne et à la France en particulier pour considérer l’envoi de troupes d’élites dans le cadre d’une opération de type Artémis sous le chapitre 7 du conseil de sécurité des Nations Unies pour protéger la population civile de Beni contre un terrorisme aveugle ». C’est ce qu’a déclaré  le Prix Nobel de la Paix  2018,  Dr Denis Mukwege, à travers un communiqué publié le mercredi 20 novembre 2019, suite aux tueries des civils à répétition dans la partie Est de la République démocratique du Congo.

« Si l’armée congolaise et la MONUSCO n’ont pas pu résoudre la situation de crise à Beni en 5 ans, nous ne pouvons continuer à observer l’insupportable sans réagir : des actes de terrorisme commis sur des civils, des femmes tuées, exposées nues en public, des enfants massacrés, des enlèvements, des centres de santé détruits, des églises incendiées », conclut-il.

 crie sa colère sur la situation à Beni

« Encore des atrocités à Beni ! Près de 50 civils ont été massacrés dans la région de Beni en moins de 10 jours.
Depuis plus de 5 ans, chaque jour, chaque semaine, la population est terrorisée par des actes d’une cruauté qui dépasse l’entendement. Des images insupportables circulent dans les médias et sur les réseaux sociaux : des femmes tuées nues, des enfants massacrés.
Il semble ne pas y avoir de solution à la situation qui prévaut à Beni car, depuis 2014, on continue à compter les morts et le bilan humain s’alourdit chaque jour.

On ne peut plus présenter nos condoléances à cette population martyrisée sans agir : il faut arrêter ces crimes odieux et traduire les auteurs en justice.  Nous lançons aujourd’hui un appel à l’action aux autorités congolaises et à la communauté internationale pour enrayer la spirale de la violence et mettre un terme aux crimes de masse et à la souffrance énorme que subit la population de Beni et de ses environs. L’indifférence doit s’arrêter : il faut des actions concrètes pour arrêter ces crimes de guerre et ces crimes contre l’humanité qui se commettent dans cette région comme des faits divers, malgré la présence de l’armée congolaise et de la MONUSCO.

Aujourd’hui, je tiens à me référer à l’action salutaire et courageuse entreprise en 2003 par l’Union Européenne sous l’autorité du Conseil de Sécurité des Nations Unies lors de l’Opération Artémis, qui avait mis fin à un début de génocide en Ituri. Si l’armée congolaise et la MONUSCO n’ont pas pu résoudre la situation de crise à Beni en 5 ans, nous ne pouvons continuer à observer l’insupportable sans réagir : des actes de terrorisme commis sur des civils, des femmes tuées, exposées nues en public, des enfants massacrés, des enlèvements, des centres de santé détruits, des églises incendiées.

Dans le cadre de la solidarité humaine, nous appelons au déploiement d’une opération inspirée du mandat de la mission Artémis, avec le soutien de l’armée française. Une opération militaire limitée dans le temps et dans l’espace pourrait en effet être très efficace pour protéger la population et sécuriser la région de Beni.  Sauvons notre humanité et mettons fin à l’indifférence qui prévaut face à ces actes de terreur et ces atrocités de masse qui endeuillent l’Est de la République démocratique du Congo.

Nous lançons donc un appel à l’Union Européenne et à la France en particulier pour considérer l’envoi de troupes d’élite dans le cadre d’une opération de type Artémis sous le chapitre 7 du conseil de sécurité des Nations Unies pour protéger la population civile de Beni contre un terrorisme aveugle ».

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