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Invalidé par la CENI en 2018 : J.P. Bemba se bat pour 2023 !

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Invalidé par la CENI en 2018 : J.P. Bemba se bat pour 2023 !

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Tel est tout le sens de l’appel que l’ex-sénateur a lancé  contre sa condamnation par la CPI dans l’affaire « subornation de témoins », et pour laquelle un arrêt sera rendu le 27 novembre 2019 à La Haye
Par DMK

Condamné à un an de prison et au paiement d’une amende de 300.000 euros par la Cour Pénale de Justice (CPI), depuis mars 2017, dans l’affaire « subornation de témoins » (sentence confirmée par la même Cour en septembre 2018), le leader du Mouvement de Libération du Congo (MLC), l’ex-sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo, avait vu aussi sa candidature pour la présidentielle du 30 décembre 2018 rejetée par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Ce revers politique semble n’avoir rien enlevé à la détermination du « chairman » de revenir sur la scène politique, en prévision des échéances électorales qui auront lieu en 2023 en RDC. C’est ce qui expliquerait l’appel  contre  sa condamnation fait en 2018 par ce poids lourd de l’Opposition congolaise, qui attend désormais de connaître ce la suite que la CPI va réserver à son appel, le mercredi 27 novembre 2019 à La Haye. Pour prétendre être éligible lors de prochaines échéances électorales, le leader du MLC ne souhaiterait rien d’autre qu’un arrêt favorable et synonyme d’acquittement dans la fameuse affaire de subornation de témoins.

Rappel des faits

Les ennuis de l’ex-chef rebelle et ancien vice-président congolais avec la justice internationale avaient commencé après qu’il ait envoyé ses miliciens combattre en République Centrafricaine, entre octobre 2002 et mars 2003, aux côtés des troupes loyalistes de ce pays voisin, pour tenter de sauver le régime d’Ange-Félix Patassé.

Malheureusement pour le leader du MLC, ses miliciens auraient, au cours de cette expédition en terre centrafricaine, commis plusieurs atrocités sur les populations civiles. Des actes présentés comme des crimes de guerre et crimes contre l’humanité sur lesquels la Cour Pénale Internationale a fini par mener des enquêtes et qui se sont soldées par l’arrestation de Jean-Pierre Bemba Gombo sur le territoire belge.
Alors qu’il était derrière les barreaux à La Haye, où il aura passé une dizaine d’années de détention, le « chairman » a été finalement acquitté en appel par la CPI dans cette première affaire, après avoir été condamné en première instance à 18 ans de prison pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité », commis par sa milice en RCA entre les années 2002 et 2003.

« Crimes de guerre » et «crimes contre l’humanité»

Malgré cet acquittement qui a permis à l’ex-sénateur congolais de bénéficier d’une liberté provisoire, la bataille judiciaire du leader du MLC devant la CPI est loin d’être finie. Car, la CPI le poursuit encore dans une autre affaire, celle de subornation de 14 témoins et dans laquelle seraient également impliqués trois de ses collaborateurs, notamment Me Aimé Kilolo Musamba, Me Jean-Jacques Mangenda Kabongo, le député MLC Fidèle Babala, ainsi que le témoin de la défense, Narcisse Arido.

Condamné dans cette dernière affaire par la CPI à un an de prison et au paiement de 300.000 euros d’amende, Jean-Pierre Bemba a décidé d’aller en appel contre cette sentence confirmée par la Cour basée à La Haye et qui avait entretemps donné matière à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) pour écarter la candidature du leader du MLC de la course à la présidentielle du 30 décembre 2018.  C’est tout dire de l’importance de l’arrêt que la CPI va devoir rendre le mercredi 27 novembre 2019 à la Haye, en rapport avec l’appel fait contre la décision portant fixation d’une nouvelle peine pour JP Bemba, Aimé Kilolo, et Jean-Jacques Mangenda rendue par la Chambre de première instance VII le 17 septembre 2018. Car, de l’issue de cette affaire dépend aussi l’éventualité du leader du MLC de se présenter ou non aux échéances électorales de 2023.

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