Lutte contre l’impunité : Washington exhorte Fatshi à plus d’efforts
Partager
Selon Peter Pham, le gouvernement américain usera encore des sanctions contre
les corrompus et tous ceux qui mettent en danger les droits humains
Par DMK
L’envoyé spécial des Etats-Unis d’Amérique dans la région des Grands lacs, M. Peter Pham, vient d’effectuer une visite officielle à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. A Kinshasa, il s’est entretenu avec le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avant d’être également reçu par les animateurs d’autres institutions de la RDC.
A en croire le communiqué publié mardi dernier par l’envoyé spécial des Etats-Unis à l’issue de sa mission à Kinshasa, l’entretien avec le Président congolais lui a permis d’exhorter celui-ci à « redoubler d’efforts pour réformer et renforcer les institutions démocratiques de la RDC, et pour lutter contre la corruption ».
Selon Peter Pham, le gouvernement américain « continuera aussi à utiliser tous les instruments, y compris les sanctions, pour s’assurer que ceux qui sont corrompus, ceux qui violent les droits humains, ceux qui mettent en danger la paix et la sécurité dans la région, ou ceux qui menacent le processus démocratique, soient tenus responsables de leurs actes ». Et d’ajouter : « Les Congolais exigent que leurs dirigeants politiques rompent avec le cercle vicieux de l’avidité et de l’impunité ».
En septembre, le président Tshisekedi avait affirmé qu’il voulait changer « les mentalités » contre la corruption dans son pays, sans « règlement de comptes » et sans « fouiner » dans le passé des responsables qui sont encore aux affaires. Proclamé vainqueur de l’élection du 30 décembre 2018, l’ex-opposant gouverne en coalition avec les forces politiques de son prédécesseur, qui ont gardé une vaste majorité au parlement et dans les 26 provinces, d’après ces mêmes résultats officiels.
Depuis l’investiture de FATSHI le 24 janvier, les États-Unis soutiennent à bout de bras le nouveau Président, qui a été reçu dès le 4 avril à Washington par le Secrétaire d’Etat, Mike Pompeo. Washington est le premier contributeur financier à la lutte contre l’épidémie d’Ebola qui a coûté la vie à plus de 2.000 personnes dans l’est de la RDC depuis août 2018.