Le docteur Denis Mukwege et sa co-lauréate du «Prix Nobel de la Paix», Nadia Murad, ont procédé, le 30 octobre dernier au quartier général des Nations-Unies à New-York, au lancement du «Fonds mondial pour les survivantes des viols en temps de guerre».

Ainsi, ce fonds va contribuer à la réhabilitation psychologique, physique et financière des personnes ayant subies des abus sexuels en période de conflits armés.
Après une longue lutte pour la reconnaissance internationale des préjudices subis par les victimes des violences sexuelles, le plaidoyer du Dr Denis Mukwege tend progressivement à être réalisé par une mobilisation globale contre la violence sexuelle utilisée comme arme de guerre. La création du Fonds Global pour la réparation des victimes de ces actes ignobles constitue une des étapes déterminantes pour le Dr Denis Mukwege.

«Nous préconisons une telle initiative depuis de nombreuses années. La voir se concrétiser est un grand pas en avant pour l’humanité», a soutenu le Dr Denis Mukwege lors de la cérémonie de lancement dudit fonds. L’initiative vise à mobiliser entre 50 et 100 millions de dollars américains d’ici 2022 auprès des Etats donateurs et acteurs du secteur privé, pour suppléer aux besoins de réparation des survivantes des violences sexuelles des différents horizons du monde. Il permettra aussi l’accès aux services vitaux, tels que les soins et l’accompagnement pour une réinsertion socio-économique des survivantes.

Ce fonds facilitera également la mise en place de systèmes de réparation des victimes au niveau des différents pays qui sortent des guerres, ou qui sont en proie à des conflits armés. La mobilisation autour de ce fonds se veut donc  générale au niveau de la communauté internationale.
L’Allemagne, la France et l’Union Européenne sont les premières à souscrire. D’autres Etats d’Europe et d’Asie orientale ont manifesté la volonté de s’associer à l’initiative.

Par GKM