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Selon le rapport mensuel de BCNUDH : 502 cas d’atteinte aux droits de l’homme répertoriés en septembre 2019

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Selon le rapport mensuel de BCNUDH : 502 cas d’atteinte aux droits de l’homme répertoriés en septembre 2019

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Agents étatiques et groupes armés indexés par l’ONU dans son rapport mensuel
Par GKM

Le rapport mensuel du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme-BCNUDH) dit avoir répertorié  près de 502 violations des droits de l’homme sur tout le territoire de la RDC au cours du mois de septembre 2019, soit une augmentation de 10% par rapport au mois d’août (457 violations). Cette augmentation reflète une hausse significative du nombre d’atteintes attribuables aux groupes armés, en particulier Nyatura et divers autres groupes Maï-Maï actifs dans la province du Nord-Kivu, note le document qui met en cause les agents étatiques.

Sur l’ensemble du territoire, les agents de l’Etat sont responsables de 49% des violations documentées, dont les exécutions extrajudiciaires d’au moins 29 personnes, dont six femmes et trois enfants, tandis que 51% ont été commises par des combattants de groupes armés, dont les exécutions sommaires d’au moins 48 personnes, dont six femmes et un enfant.

Près de 95% des violations documentées en septembre ont été commises dans les provinces affectées par le conflit (437 violations), entrainant la mort d’au moins 71 civils, dont 11 femmes, renseigne ce rapport. Contrairement au mois précédent, les groupes armés ont commis plus de violations (54%) que les agents de l’Etat (46%) dans ces provinces.

Les Fardc au banc des accusés

Parmi les parties au conflit,  le BCNUDH signale que les principaux auteurs sont les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) (22%), tandis que parmi les groupes armés ce sont les combattants de divers groupes Maï-Maï qui ont commis la majorité des atteintes documentées (28%).

La province du Nord-Kivu demeure la plus affectée (252 violations, soit près de 53% des violations commises dans les provinces en conflit), suivie notamment du Kasaï (66 violations), du Sud-Kivu (56 violations) et du Tanganyika (41 violations). En septembre, 34 femmes ont été victimes de violences sexuelles liées aux conflits, une augmentation par rapport au mois précédent (27 victimes).
Dans les provinces non affectées par les conflits, 26 violations des droits de l’homme (5% du total) ont été documentées, toutes commises par des agents de l’Etat.

Les militaires des FARDC en sont les principaux responsables (46% des violations), suivis des agents de la Police nationale congolaise (PNC) (35% des violations). La majorité des violations commises dans ces provinces a été enregistrée dans le Haut-Katanga (12 violations) et à Kinshasa (sept violations) ainsi que dans la Lualaba et la Tshopo (cinq violations chacune).

En septembre 2019, le BCNUDH affirme avoir  documenté 61 violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales en lien avec l’espace démocratique sur l’ensemble du territoire, un chiffre proche des 59 violations enregistrées au mois d’août. Dans un retournement de tendances, les principaux auteurs présumés de ces violations sont des combattants de groupes armés (17 violations), suivis des militaires des FARDC et des agents de la PNC (16 violations respectivement).

Les violations les plus rapportées en septembre 2019 sont des violations du droit à la vie, du droit à l’intégrité physique et du droit à la liberté d’opinion et d’expression (13 violations chacun). Le nombre de victimes a légèrement diminué par rapport au mois précédent, avec 123 victimes en septembre contre 131 en août. Des membres de la société civile ont été les plus ciblés (73 victimes).

Dans le cadre de son programme de protection, le BCNUDH a traité, sur l’ensemble du territoire de la RDC, 10 cas de menaces et violations des droits de l’homme à l’encontre de 66 personnes dont six femmes, parmi lesquels 57 défenseurs des droits de l’homme, deux journalistes et une victime.

Conformément à son mandat, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) assure un suivi étroit de la situation des droits de l’homme et procède à des analyses des tendances y relatives dans le pays. Ces tendances sont régulièrement partagées avec les autorités, afin qu’elles prennent les actions nécessaires, y compris traduire en justice les auteurs présumés des violations des droits de l’homme documentées.

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