Malgré les difficultés, le Projet de Sécurité Alimentaire Luozi (PSA), dans le diocèse de Matadi, poursuit ses activités plus de deux ans après son lancement. Ceci, grâce à un financement de la Caritas diocésaine Linz/Haute-Autriche. Parmi les différentes activités de ce projet, toutes menées à Luozi, il y a la production végétale, qui se réalise dans le contexte d’un rayon d’action vaste, du mauvais état de routes et des perturbations climatiques. On retrouve dans cette production végétale les cultures vivrières (arachide, manioc, maïs, soja, riz, haricot…).
Dans le domaine de l’arboriculture, le projet a réalisé une plantation d’orangers et de safoutiers.

Dans la culture pérenne,  il y a celle des ananas et des bananiers.  Sur le plan de la culture maraîchère, le PSA Luozi a varié sa production en  légumes, sans oublier l’oignon, le chou  et la tomate.
S’agissant  de la production animalière, le PSA Luozi  s’est illustré dans l’élevage de petits ruminants comme les ovins et les caprins. Il s’est aussi illustré dans l’élevage des porcs de race améliorée,  celui des lapins ainsi que des canards. Ledit  projet a mis en place 31 étangs piscicoles et 50 ruches d’abeilles.

Plusieurs variétés améliorées

Le PSA Luozi a également introduit plusieurs variétés améliorées dans les ménages accompagnés. On peut citer TME 419, Butamu, Disanka pour le manioc. Pour l’arachide, ce sont JL24,  G17 et pour le riz  le nerica7. Pour le maïs la variété améliorée a été le Mudich. Pour ce qui est de la vulgarisation des techniques agricoles, le projet, dans la production maraîchère et appui en semence, a innové avec les espèces  améliorées pour l’oignon, le chou de Chine, le chou pommé, l’aubergine et la tomate. En production animale, des races améliorées ont été promues dans le milieu pour les espèces ci-après : ovins, caprins, porcs.

La population bénéficiaire des activités du PSA Luozi est constituée essentiellement de ménages vulnérables vivant dans cinq des dix secteurs que compte le  territoire de Luozi. Ces ménages sont au nombre de 1.000, soit 6.000 personnes. On compte parmi celles-ci des veuves, des veufs, des orphelins, des handicapés, des jeunes filles-mères, des jeunes, des sans-emplois et des concitoyens retournés venus depuis plusieurs années du Congo-Brazzaville.

L’accueil réservé par la population au projet est bon et celle-ci apprécie vraiment la prestation  des acteurs de terrain. Les résultats réalisés sont encourageants. L’équipe dudit projet comprend un chef de projet, un superviseur et deux animateurs. Ces membres assurent une bonne médiatisation des activités par le canal des radios communautaires à quatre sur l’ensemble du territoire.

Par Carroll Madiya