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Dernières attaques de Lubumbashi : l’arrestation de Gédéon Kyungu exigée

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Dernières attaques de Lubumbashi : l’arrestation de Gédéon Kyungu exigée

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L’ONGDH américaine souhaite que ce chef rebelle soit renvoyé en prison pour crimes contre l’humanité
Par GKM

Environ 20 combattants fidèles au tristement célèbre chef de guerre Gédéon Kyungu Mutanga ont attaqué les forces de sécurité gouvernementales à Lubumbashi le 11 octobre dernier. Ces combattants de la milice « Bakata Katanga » étaient armés de fusils, de machettes ainsi que d’arcs et de flèches. Les autorités de la province ont déclaré que les forces de sécurité ont tué six des combattants et en ont arrêté deux autres. Neuf membres des forces de sécurité ont été blessés.

Human Rights Watch (HRW) exige l’arrestation  de Gédéon Kyungu Mutanga et sa détention pour crimes contre l’humanité.
Selon HRW, Gédéon Kyungu Mutanga avait été condamné à la peine de mort auparavant, mais il s’est évadé de prison. L’attaque de la ville de Lubumbashi par les miliciens Bakatanga Katanga est intervenue le jour où un meeting du parti politique de Gédéon Kyungu, le Mouvement des indépendantistes révolutionnaires africains (MIRA), était prévu dans la ville cuprifère, mais il a ensuite été annulé, note HRW.
Le responsable de la communication du MIRA, Thierry Mukelekele, a expliqué à Human Rights Watch que les combattants sont entrés en ville pour participer au meeting et rencontrer Gédéon Kyungu Mutanga. Le meeting prévu le 11 octobre 2019 à Lubumbashi visait à célébrer le troisième anniversaire de sa reddition.

Alors que les autorités locales souhaitent peut-être fermer les yeux sur le passé de Gédéon, il est peu probable que ce soit aussi le souhait de ses nombreuses victimes et de leurs familles. L’incursion des combattants « Bakata Katanga » est sans aucun doute un rappel douloureux des crimes horribles qu’il est capable de commettre, signale HRW.

« Les autorités congolaises devraient rapidement renvoyer Gédéon Kyungu dans une prison sécurisée. Des procédures judiciaires sur les crimes présumés commis depuis l’évasion de Gédéon devraient être ouvertes. Ses victimes devraient obtenir la justice qu’elles méritent et les autres chefs de guerre devraient se rendre compte qu’ils ne peuvent pas commettre des atrocités sans craindre de conséquences », tance Lewis Mudge
Directeur en charge de l’Afrique centrale à HRW.

Un sanguinaire protégé par le régime Kabila

Pour Lewis Mudge, l’attaque de la ville de Lubumbashi offre un aperçu du passé sanglant de Gédéon Kyungu Mutanga et de ses combattants de la milice Bakata Katanga. De 2002 à 2006, les forces de Gédéon Kyungu Mutanga ont commis de nombreuses atrocités dans une zone du centre du Katanga, qui a vite été surnommée le « triangle de la mort ». Les attaques ont terrorisé les civils, ont fait des centaines de morts et ont forcé près de 150.000 personnes à quitter leurs maisons.

Gédéon Kyungu Mutanga s’est rendu en 2006 et, en 2009, un tribunal militaire du Katanga l’a jugé coupable de crimes contre l’humanité et l’a condamné à la peine de mort. Bien que Human Rights Watch s’oppose à la peine capitale dans tous les cas, sa condamnation aurait dû servir d’avertissement à d’autres auteurs éventuels de violations des droits humains. Mais il s’est évadé de prison en 2011 et a continué à commettre des abus graves jusqu’à ce qu’il se rende aux autorités locales en octobre 2016. Depuis, Gédéon Kyungu Mutanga vit confortablement à Lubumbashi. Les autorités ne l’ont jamais renvoyé en prison, regrette Lewis Mudge.

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