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Lors d’un atelier à Mbuji-Mayi : Les journalistes et la CENI font le diagnostic du travail des médias locaux

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Lors d’un atelier à Mbuji-Mayi : Les journalistes et la CENI font le diagnostic du travail des médias locaux

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Les professionnels des médias appelés à  privilégier la compétence, le professionnalisme et la responsabilité
Par GKM

La salle polyvalente Polycarpe Mpoyi de CEFOP/DH a abrité, le 10 octobre 2019, un atelier d’évaluation de la couverture médiatique du processus électoral dans la province du Kasaï oriental. Ces assises ont été organisées par l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) dans la ville de Mbuji-Mayi grâce à l’appui de la Fondation nationale pour la démocratie (NED).

A cette occasion, Kabongo Mbuyi, membre de la délégation de l’OLPA dans la capitale diamantifère, a tenu à rappeler que l’organisation met en œuvre un projet sur la défense de la liberté de la presse durant le cycle électoral en RDC. Il a également expliqué la mission essentielle de l’OLPA ainsi que le contexte dans lequel s’est tenu cet atelier prenant en compte les attentes des uns et des autres.

Dans son allocution d’ouverture, Denis Kalombo, ministre provincial de la jeunesse, sports, éducation, communication et Médias du Kasaï oriental, a remercié l’ONG OLPA pour avoir choisi sa province pour l’organisation de cette activité. Il a estimé que le diagnostic qui sera fait sur le travail des journalistes et des médias lors des échéances électorales permettra aux professionnels de la presse de rectifier le tir et d’accompagner le gouvernement provincial dans son ambitieux projet de sortir la province du sous-développement.

Lors de sa communication axée sur la lecture de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sur le rôle joué par la presse de Mbuji-Mayi durant le processus électoral : les défis et perspectives d’avenir, Nicolas Kalambayi wa Kalambayi, secrétaire exécutif provincial de la CENI, a expliqué que face à la mission gigantesque de son institution, cette dernière ne peut pas tout faire. C’est pourquoi, à titre exemplatif, la sensibilisation a été confiée à la société civile avec ses composantes.

 » L’apport des médias était toujours mis à contribution pour relayer les informations électorales dans l’arrière-pays « , a-t-il déclaré. Et de rappeler une décision du 19 février 2018 de la CENI qui stipule que le but de l’intervention des journalistes dans le processus électoral est de recueillir les éléments d’informations sur le déroulement des opérations électorales et les mettre à la disposition de l’opinion publique.  Pour couvrir ces opérations, le journaliste doit être accrédité par la CENI. La demande d’accréditation doit être introduite par l’organe de presse ou par le journaliste lui-même s’il est indépendant, tout en précisant que ce dernier n’est pas pris en charge par la CENI.

Faisant l’état des lieux, Nicolas Kalambayi a déploré le fait que lors de l’opération d’enrôlement et inscription des électeurs, seul un journaliste a été accrédité à Mbuji-Mayi. Aucun lors des inscriptions des candidats et 33 lors des scrutins combinés du 30 décembre 2018 dont 31 de Mbuji-Mayi et 2 en provenance de Miabi. Il s’est étonné de l’afflux des journalistes lors des sénatoriales et des élections des gouverneurs des provinces.

Aspects positifs et négatifs

Le secrétaire exécutif provincial a relevé entre autre progrès le fait que les grands évènements électoraux ont été rapportés par les médias locaux. Il a salué particulièrement les séances publiques de sensibilisation sur la Machine à voter organisées par la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC/Mbuji-Mayi) et Radio-télé Fraternité. Il a noté aussi que la campagne électorale a été abondamment diffusée et a occupé tout l’espace audiovisuel.

Pour ce qui est de négatif, il a déploré la diabolisation de la Machine à voter par certains journalistes, propageant de faux bruits. Le non-respect du Code d’éthique et de déontologique lors de la diffusion de certaines émissions, le faible pourcentage d’accompagnement journalistique à l’intérieur du Kasaï oriental soit 2 sur 6 et le très peu d’intérêt dans la sensibilisation des électeurs.   Ce comportement a eu pour conséquences :

l’augmentation du nombre des doublons, l’absence des recours individuels après inscription des électeurs, déportation des électeurs vers d’autres circonscriptions, non-respect de la durée légale de la campagne électorale, diffusion de mauvaises nouvelles sur la CENI, mauvaise interprétation de la règle du  » plus fort reste « , intoxication de la population lors de l’élection des gouverneurs. Au regard du caractère sensible du processus électoral, il a appelé la presse à faire usage des concepts : Savoir, savoir être, savoir-faire.

En d’autres termes, les journalistes devront privilégier la compétence, le professionnalisme et la responsabilité. Ils devront rechercher uniquement la vérité et la traiter en toute responsabilité en veillant sur l’encadrement des intervenants à leurs programmes.

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