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Kongo Central, Dossier Atou Matubuana : le suspense demeure

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Kongo Central, Dossier Atou Matubuana : le suspense demeure

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L’article 278 du Règlement Intérieur de l’Assemblée provinciale n’a pu être interprété comme il se devait au cours de la plénière du mardi 24 septembre
Par Dieudonné Muaka Dimbi

Une plénière de tous les enjeux et de tous les suspens a lieu le mardi 24 septembre 2019 au siège de l’Assemblée provinciale du Kongo Central. Celle-ci avait porté essentiellement sur l’examen du réquisitoire du Procureur Général près la Cour de cassation qui a du reste sollicité de cet organe délibérant l’autorisation des poursuites judiciaires contre le Gouverneur Atou Matubuana Nkuluki impliqué dans le scandale sexuel du 25 août dernier et  pour lequel cette haute cour l’accusait d’être le principal commanditaire de ce feuilleton ayant déshonoré la province du Kongo Central.

Au cours de cette plénière, sur 40 élus provinciaux présents à l’hémicycle sur un total de 41 qui composent cette représentation provinciale, 19 ont en effet voté pour et 21 contre ce réquisitoire ; sauvant ainsi de justesse le Gouverneur Atou Matubuana qui ne sera plus mis à la disposition de la Cour de cassation.
Ce que réfutent de nombreux juristes qui, d’après leurs analyses, pensent qu’il appartient désormais au seul Procureur Général près la Cour de cassation d’interpréter les résultats de ce vote conformément à la loi.

Malgré que ces résultats soient assortis de l’expression démocratique d’un scrutin organisé au terme d’un débat très houleux qui s’était déroulé en présence de plusieurs personnalités de marque de cette province. Parmi lesquelles quelques députés nationaux tant de la majorité que de l’opposition originaires de la province du Kongo Central.
Pour la notabilité Ne-Kongo cependant, c’est la sagesse de son peuple qui a primé dans ce dossier. Celle-ci stipule que quelque soit l’implication du Gouverneur Atou Matubuana dans cette honteuse affaire, on doit à tout prix le protéger et ensuite le corriger.

L’autre frange de cette même notabilité, par contre, n’est pas du tout de cet avis. Elle a plutôt émis le souhait de voir la Commission d’enquête parlementaire mise sur pied pour la circonstance présenter de prime abord son rapport devant être débattu au cours de cette plénière et d’en tirer les conclusions. Cela, avant de passer au vote en cas de désaccord. Ce qui, malheureusement, n’a pas été le cas.

Certaines personnes non autrement identifiées ont, à leur tour, brandit  l’article 278 du Règlement Intérieur de l’Assemblée provinciale que d’aucuns n’a pu interpréter comme il se devait au cours de cette plénière. Notamment en rapport avec la majorité absolue qui, selon les uns, se calcule sur base du nombre des membres qui composent l’Assemblée provinciale soit 22 voix pour le cas d’espèce et, selon les autres, tient plutôt compte de suffrage exprimé soit 21 voix.

Face à cet imbroglio, le commun des mortels qui tient au développement harmonieux de la province du Kongo Central ; lequel tarde à ce jour à venir  lorsqu’on la compare à d’autres provinces de la République Démocratique du Congo qui sont déjà très avancées, pense enfin qu’il faut tout simplement tourner cette page de scandale sexuel et, éventuellement, permettre au Gouverneur Atou Matubuana de reprendre son fauteuil étant donné que certains élus du Kongo Central ont montré au grand jour leurs limites dans le traitement de ce feuilleton.

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