En vue de rétablir l’autorité de l’Etat à Mwenga et à Shabunda :Le procès de Raiya Mutomboki réclamé sur les lieux de crimes
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La Fondation Panzi de Dr Denis Mukwege prend la défense des parties civiles
Par GKM
Le dossier de Masudi Alimasi Frédéric alias Koko di Koko a été déclenché au palais de justice militaire du Sud-Kivu. Ce,plusieurs mois après son arrestation par l’armée congolaise dans les forêts de Shabunda .Dans ce procès, où le pilier légal de la Fondation Panzi prend la défense des parties civiles, le chef de la milice Koko di Koko et ses coaccusés sont jugés pour des crimes de viols, et autres faits infractionnels, perpétrés dans le village de Kabikokole, en territoire de Mwenga, et dans plusieurs villages avoisinant Kigulube, en territoire de Shabunda.
Deux audiences ont été organisées par la cour militaire pour raison de régularisation de la saisine à l’égard de toutes les parties. A l’audience du jeudi 12 septembre 2019, la cour militaire du Sud-Kivu a été régulièrement saisie à l’égard de différentes parties litigantes dont Masudi Alimasi Koko di Koko et ses 4 subalternes, l’Etat congolais ainsi que les différentes parties civiles.
Responsable des actes de viols, esclavages sexuels, meurtres…
Le chef rebelle Masudi Alimasi alias Koko di Koko est pris pour responsable des actes de viols, esclavages sexuels, meurtres, privation de liberté, et autres crimes qui ont été commis à Kabikokole, dans le territoire de Mwenga, ainsi qu’à Kamungini, Bimpanga, Wameli, Kigulube, Keba et Parking, dans le territoire de Shabunda.
Dans ce dossier, l’Etat congolais est incriminé pour avoir failli à son devoir régalien de protéger et sécuriser la population et ses biens. Dans la nuit du 8 février 2018, le groupe rebelle Raiya Mutomboki que dirigeait Koko di Koko a fait incursion dans le village de Kabikokole, en pleine forêt de Lugushwa, en territoire de Mwenga où des actes atroces avaient commis, la destruction du seul pont reliant divers villages et la prise en otage d’une centaine de femmes qui ont été violées l’une après l’autre sans oublier le razzia et la déportation des captifs parmi lesquels des femmes ,victimes d’abus sexuel.
Deux mois plus tard, soit au mois d’avril de la même année, le même mouvement criminel a été accusé d’avoir commis des exactions similaires dans les villages de Shabunda, ci-haut cités.A Kabikokole, comme dans le territoire de Shabunda, la Fondation Panzi avait envoyé une équipe multidisciplinaire sur terrain pour la prise en charge psychologique et médicale des victimes mais aussi pour la documentation par l’avocat, en vue d’éventuelles poursuites judiciaires.
Maintenant que le dossier est en instruction juridictionnelle, la Fondation Panzi, l’ organisation caritative dont le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la Paix 2018 est Président du Conseil d’Administration ,agit en faveur de victimes à travers la Task Force justice, un consortium réunissant différentes organisations actives dans le domaine de la défense des droits humains et la lutte contre l’impunité des crimes contre l’humanité.
Signalons que la Task Force est constituée de la Fondation Panzi, le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits Humains (BCNUDH), TRIAL International, la Cellule d’Appui aux Poursuites (CAP), PHR et bien d’autres organisations nationales et locales. Les avocats des parties civiles attendent demander que le procès Koko di Koko se tienne en audience foraine, près de deux sites où ce crime a été commis afin de permettre aux victimes de revivre la restauration de l’autorité de l’Etat contre les auteurs des crimes.
Il s’agit de Kitutu, centre le plus proche de Kabikokole, et de Kigulube, une cité entourée par les différents villages où furent enregistrés des abus signés Koko di Koko, dans le territoire de Shabunda.