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Ebola et insécurité à l’Est du pays : Le SG de l’ONU réaffirme sa solidarité à la RDC

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Ebola et insécurité à l’Est du pays : Le SG de l’ONU réaffirme sa solidarité à la RDC

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Antonio Guterres a bouclé sa visite officielle de trois jours au Congo-Kinshasa après son tête-à-tête avec le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi au Palais de la Nation
Par GKM

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres a clôturé hier lundi 2 septembre 2019 sa visite officielle de trois jours en RDC après une rencontre avec le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo au Palais de la Nation.
La rencontre qui a duré prêt d’une heure a porté  essentiellement sur la solidarité de la communauté internationale pour l’éradication de la maladie à virus Ebola et de l’insécurité dans la partie Est du pays ainsi que sur l’avenir de la MONUSCO. Cette visite constitue la première en RDC pour le Portugais António Guterres depuis sa prise de fonction à la tête des Nations Unies en janvier 2017 en remplacement du Sud-coréen Ban Kimoon.

Le chef de l’ONU qui était accompagné de plusieurs hauts cadres de cette organisation internationale dont Jean Pierre  Lacroix, responsable du maintien de la paix de l’ONU, a visité la RDC en commençant par le Nord-Kivu à l’Est du pays pour exprimer son soutien à ceux qui font face à l’épidémie d’Ebola et sa solidarité avec le pays. Il a réitéré cet engagement au terme de son entretien avec le Président de la République de la RDC.

Outre le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, Antonio Guterrres a eu des entretiens fructueux avec des responsables gouvernementaux, les deux présidents de deux chambres du Parlement congolais, des représentants de l’opposition et de la société civile.
D’après nos confrères du magazine ONU info.net, la visite du Secrétaire général de l’ONU en RDC comportait trois objectifs, à savoir, faire le point sur les efforts déployés dans la lutte contre la maladie à virus Ebola et mobiliser plus d’appui à la riposte, évaluer les opérations de maintien de la paix menées par la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) et sa brigade d’intervention pour protéger les civils et soutenir les autorités congolaises dans la consolidation de la paix et la stabilisation du pays.

Visite de réconfort et de solidarité

A Goma, chef –lieu  de la province du Nord-Kivu, le patron de l’ONU a rencontré des survivants d’Ebola et des travailleurs du secteur de la santé engagés dans la riposte à cette maladie. Il  a également visité un centre de traitement d’Ebola à Mangina, près de Beni. La lutte contre l’insécurité est le deuxième volet de la visite du chef de l’ONU dans l’Est de la RDC. C’est ainsi que Guterres a  rencontré les troupes de la MONUSCO engagés sur le terrain.  La MONUSCO est la plus grande mission de maintien de la paix au monde dont la majorité des troupes sont déployées dans l’est du pays où il y a encore une présence des groupes armés.

Bientôt la reprise de la coopération militaire MONUSCO-FARDC

Au deuxième jour de sa visite en RDC, le Secrétaire général des Nations Unies a indiqué que la solidarité avec les civils doit se traduire par une coopération accrue entre la MONUSCO et les Forces Armées de la RDC (FARDC) afin de contenir et de vaincre « la menace d’actes terroristes de l’ADF » dans l’Est du pays.

« Les Nations Unies, ses partenaires, les FARDC et la Police nationale congolaise continueront à travailler ensemble pour ramener la paix et la sécurité dans la région », a dit Antonio Guterres lors d’un point de presse tenue à Beni, une ville touchée par une épidémie d’Ebola depuis 13 mois, mais également confrontée aux violences des groupes armés qui entravent la réponse humanitaire et sanitaire sur le terrain.
A l’étape de Beni, le Secrétaire général des Nations Unies a condamné les crimes commis par les groupes armés dans la région et appelé ces derniers « à cesser immédiatement les attaques envers la population civile et les forces de sécurité chargées de la protection du peuple congolais ».

Dans le territoire de Beni malmené par les groupes armés et Ebola, le Secrétaire général a tenu à ce que la population locale sache que l’ONU a « entendu ses cris de détresse ». « Nous ferons tout pour contribuer à mettre fin au fléau de l’insécurité dans cette région », a-t-il assuré.
« Les Nations Unies dans leur ensemble sont déterminées à soutenir les autorités congolaises, les communautés locales et les acteurs de la société civile dans la lutte contre l’insécurité », a souligné  Guterres.

Les troupes de la MONUSCO, en premières lignes face aux groupes armés, ont également payé un « lourd tribut au service de la paix en RDC », a rappelé le chef de l’ONU qui a rendu hommage à 27 Casques bleus tués dans le pays.  « Avec le Secrétaire général, nous sommes allés sur le terrain pour rencontrer les collègues de la MONUSCO qui travaillent au quotidien et souvent dans des conditions difficiles pour la mise en œuvre de nos mandats. Leur sens du devoir doit être souligné et encouragé », a déclaré Jean-Pierre Lacroix, le chef des opérations de paix de l’ONU qui accompagne  Guterres dans sa visite en RDC.

Un mandat ajusté de la MONUSCO

Pour le chef de l’ONU, « la MONUSCO a un rôle très important à jouer en RDC ». A en croire le Secrétaire Général des Nations Unies, n’eut été la MONUSCO, la situation allait être pire.  Une révision stratégique de la mission onusienne est en cours pour l’améliorer et « la rendre plus utile au peuple congolais » dans les domaines sécuritaire et politique, a-t-il précisé.  Guterres espère voir le Conseil de sécurité des Nations Unies  doter la MONUSCO d’un  mandat  renouvelé avec « les ajustements considérés nécessaires » pour faire face à l’insécurité au Kivu.

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