Fonds destiné pour la riposte contre Ebola : Trois collaborateurs d’Oly Ilunga placés en garde à vue
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L’ex-ministre de la Santé entendu par la justice puis relaxé
Par YHR
Trois collaborateurs d’Oly Ilunga, l’ancien ministre de la Santé, sont en garde à vue, depuis le lundi 26 août dernier, à la prison centrale de Makala. Il s’agit de deux conseillers et d’un chauffeur, selon un proche de cet ancien ministre.
Comparu en homme libre
Quant à l’ex-ministre lui-même, il a été entendu par la justice le mardi 27 août dernier. C’était dans le cadre d’une enquête préliminaire sur la mauvaise utilisation de fonds publics destinés à la lutte contre l’épidémie Ebola. L’audition menée par le parquet général près la Cour de cassation s’est terminée en début de soirée du même mardi, après laquelle Oly Ilunga est reparti libre de cette entrevue. Mais d’près certaines sources, l’étau se resserre de plus en plus autour de l’ancien ministre de la Santé. Selon certains observateurs, la gestion de la crise d’Ebola par Oly Ilunga se signalait par un manque de transparence dans la répartition des fonds.
Il faut savoir qu’il y a un mois, le secrétaire général à Santé avait saisi le parquet général près la Cour de cassation par une plainte à charge d’Oly Ilunga, mais aussi de plusieurs de ses collaborateurs. En réponse à cette démarche, le procureur général avait instruit le commissaire général de la police, ville de Kinshasa d’initier une enquête. Rien n’a filtré de l’instruction préjuridictionnelle, au demeurant secrète.
L’ancien ministre avait rendu son tablier le 22 juillet
Après avoir été en première ligne dans l’organisation de la lutte contre la maladie à virus Ebola qui s’est déclarée depuis plus d’une année dans la partie Est du pays, Oly Ilunga avait démissionné avec fracas le 22 juillet dernier. Dans sa lettre de démission, l’homme avait expliqué s’être opposé à l’utilisation d’un deuxième vaccin contre l’épidémie par des acteurs qui ont fait preuve d’un manque d’éthique manifeste. Il avait quasiment accusé la Présidence d’ingérence dans la stratégie de riposte.
Il faut dire que Félix Tshisekedi avait décidé de confier la lutte contre l’épidémie à un comité, dirigé par le docteur Jean-Jacques Muyembe Tamfum. Oly Ilunga avait prédit de sombres lendemains pour la RDC, soutenant que la maladie allait faire d’avantage de victimes parmi les populations de l’Est du pays. Mais pour l’instant, au lieu de la catastrophe prédite, on constate plutôt des avancées.