Sur les 66 membres de l’exécutif national : Le PPRD prend la part du lion dans le Gouvernement Ilunkamba
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Quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit par apparaitre, dit un sage adage français qui peut s’appliquer aussi à première équipe gouvernementale sous l’égide du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. En effet, c’est à 5 heures du matin, heure de Kinshasa le lundi 26 août que le Premier ministre Ilunga Ilunkamba a annoncé la signature de l’Ordonnance nommant cette nouvelle équipe de l’exécutif central à partir de la Cité de l’Union Africaine où réside présentement le Chef de l’Etat. Une nomination qui intervient après trois mois d’intenses négociations entre le FCC et le CACH.
Analyse faite, force est de constater que cette nouvelle équipe gouvernementale a aligné plusieurs figures qui n’ont jamais presté au gouvernement dans le passé ni joué un rôle de premier plan aux côtés de l’ancien chef d’Etat que le pays a connu avant l’avènement de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Un sujet à débat
Il faut aussi relever que la nouvelle équipe de l’exécutif central qui vient d’être nommée ploie sous le poids du PPRD dont l’autorité morale n’est autre que l’ancien président Joseph Kabila. Ce parti membre du FCC s’est adjugé la part du lion en plaçant 16 de ses hommes et femmes au sein du Gouvernement Ilunkamba.
Face à cette réalité, nombreux sont les Congolais qui concluent que l’équipe de Sylvestre Ilunga Ilunkamba aura fort à faire pour répondre efficacement aux objectifs majeurs lui assignés par le Président de la République, à savoir la réduction drastique de la fracture sociale, la pacification des régions troublées du pays, la relance économique ainsi que la concrétisation des réformes annoncées à la face du monde à travers le discours d’investiture de Félix Antoine Tshisekedi.
La publication de la nouvelle équipe gouvernementale a eu aussi de particulier de lever un coin de voile sur les inquiétudes de masses populaires concernant le déséquilibre existant au niveau du partage de responsabilités. Il faut donc craindre que la marge de manœuvres des ministres et vice-ministres issus de l’UDPS et l’UNC et de la société civile soit réduite face à la majorité numérique qui s’est reconstituée dangereusement au Parlement, au Gouvernement et bientôt aussi dans les entreprises du Portefeuille de l’Etat, sans oublier les régies financières de l’Etat, la haute administration ainsi que dans les représentations du pays à l’étranger.
En attendant de voir comment Ilunga Ilunkamba et ses ministres vont s’attaquer aux multiples défis, des leaders politiques proches ou lointains viennent d’adresser des messages d’encouragement au gouvernement congolais nouvellement nommé tout en lui souhaitant bonne chance. Peut-on vraiment ne pas douter de la sincérité de ces messages qui, de l’avis de certains, cacheraient l’amertume des candidats ayant vu leurs noms rejetés pour n’avoir pas répondu aux critères de sélection définis.