Assemblée Nationale : La session extraordinaire de plus en plus incertaine
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La tenue de cette session promise par Jeannine Mabunda reste conditionnée par la publication du Gouvernement dont les consultations se poursuivent encore, alors que la session budgétaire de septembre se rapproche
Par Marcel Tshishiku
Le doute sur la tenue de la session parlementaire extraordinaire est en train de gagner de plus en plus l’opinion nationale, à 39 jours de la convocation de la première session parlementaire budgétaire de la troisième Législature.
Cette session extraordinaire attendue par les députés nationaux dont les vacances parlementaires ont été même perturbées revêt une importance primordiale, car intimement liée à la publication de la liste des membres du Gouvernement que doit diriger le nouveau Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba.
Pour rappel, le 15 juin dernier, lors de la clôture officielle des travaux de la session ordinaire de mars 2019, la présidente de l’Assemblée Nationale, Jeanine Mabunda Lioko Mudiay, a déclaré que le bureau de la représentation nationale ne ménagerait aucun effort pour convoquer une session extraordinaire dès la publication de la liste des membres de l’exécutif national.
La cheffe de la chambre basse du Parlement congolais a également indiqué que cette session extraordinaire aurait, comme objet principal, l’investiture du Premier ministre et l’installation de son équipe gouvernementale.
A l’heure actuelle, il est clairement établi que le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a été bel et bien désigné et doit composer la liste des membres de son équipe gouvernementale qui tarde à être dévoilée.
Et pour cause, impliquées depuis plusieurs mois dans les négociations, les forces politiques constituant la majorité parlementaire ont mis du temps pour parachever leurs négociations et transmettre le dossier au Premier ministre Sylvestre Ilunga pour des consultations pouvant aboutir à l’annonce du Gouvernement dans un délai d’environ dix jours.
Pour sa part, une certaine presse pense que, si la composition de l’exécutif national est annoncée à quelque quinze jours du début de la session budgétaire qui démarre le 15 septembre prochain, les instances compétentes pourraient être tentées de ne pas convoquer la session extraordinaire.
Ces instances pourraient, dans ce cas, attendre le moment opportun pour investir le futur Gouvernement en session budgétaire.
Il est donc permis d’admettre que, si dans une moindre mesure, la longue attente de la session extraordinaire a contribué à décourager certains députés nationaux à se rendre dans leurs circonscriptions électorales pour les vacances parlementaires, ces élus doivent éviter des prétextes pour le reste des vacances dont ils bénéficieront et s’acquitter de cette tâche.
Entretemps, l’incertitude plane de plus en plus sur la convocation de la session extraordinaire promise par la présidente de l’Assemblée Nationale.