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Application du Smig : Le bras de fer continue entre les travailleurs de magasins et les commerçants indo-pakistanais

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Application du Smig : Le bras de fer continue entre les travailleurs de magasins et les commerçants indo-pakistanais

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Certains de ces expatriés se distinguent par le non-respect des conditions de travail et le commerce illégal
Par Lucien Kazadi T.

Plusieurs travailleurs de magasins tenus  par des Indo-pakistanais, Libanais, Chinois et autres étrangers sont, de nouveau, descendus dans la rue, hier lundi le 5 août sur l’avenue du Commerce et aux environs du Grand Marché de Kinshasa, pour réclamer l’amélioration des conditions de travail et le respect du smig (salaire minimum interprofessionnel garanti).

Surtout que, le décret N°18/017 du 22 mai 2018, pour l’application du smig en RDC, est entré en vigueur depuis janvier 2019. Ce qui exige une rémunération journalière d’au moins 5 dollars américains, soit au taux de 1415 Fc. Mais en réalité, ces travailleurs ne touchent jusque-là que de 2,5 à 3,5 Usd par jour. Aussi, le montant de ce smig dépend t-il de la volonté des employeurs.

Il faut aussi relever que les opérateurs économiques expatriés se distinguent par le non-respect des conditions des travailleurs et le commerce illégal. Non seulement plusieurs de ces opérateurs économiques résistent ou refusent jusque-là d’appliquer la loi sur le smig dans le pays, mais ils pratiquent, pour la plupart, le commerce au détail de manière illégale, car réservé exclusivement aux nationaux. Ce qui fait que de nombreuses activités commerciales des nationaux font faillite.

Concernant les dernières manifestations contre ces opérateurs économiques expatriés, les travailleurs avaient d’abord sillonné le  Grand Marché, avant de faire un tour à l’Hôtel de ville de Kinshasa. Les manifestants ont invité certains de leurs collègues, encore sous l’emprise des étrangers, de les rejoindre dans cette lutte pour le respect des droits des travailleurs congolais prestant dans des magasins gérés par les expatriés.

Un des manifestants a même soutenu que, « ces expatriés ne respectent pas les lois de notre pays, ils ne veulent pas exécuter le « SMIG ».
Nous souffrons énormément. Ils nous traitent comme des moutons alors qu’ils sont chez nous. La faute incombe à nos autorités. Ils  défendent ces expatriés au détriment de leurs compatriotes ». Pour rappel, les travailleurs avaient déjà manifesté aux mois de février et de mars, avant de reprendre le service quelques jours après.

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