Élue rapporteur adjointe lors de l’élection du bureau définitif du Sénat organisée le 27 juillet 2019, Marie-José Kamitatu est l’unique femme parmi les six hommes qui composent  ce bureau de la Chambre haute du nouveau parlement congolais. Elle a obtenu 56 voix contre 51 pour son challenger Moleka.

Membre du G7, regroupement politique de l’opposition, la sénatrice Marie-Josée Kamitatu a fait savoir que son élection est l’aboutissement de l’engagement et du combat entamé par « les premières femmes qui se sont lancées dans la vie politique depuis l’époque du Zaïre pour participer aux instances de prise de décision ». S’adressant à la femme congolaise dans son ensemble, la sénatrice élue au bureau définitif invite cette dernière à  poursuivre le combat pour sa représentativité sans baisser les bras.
A l’issue de son élection, elle dit être engagée à « représenter dignement la femme et la jeunesse de la RDC ».

Une surprise

Membre de l’opposition dont la plate-forme (Lamuka) est minoritaire au Sénat, la sénatrice pense que son élection a été une grande surprise.
Mais pour les observateurs avertis, le réalisme a primé sur l’égoïsme masculin. Sinon, le bureau définitif du Sénat allait être composé uniquement des hommes. La pression faite également par certaines femmes au nom de leur représentativité a finalement payé. Dans un pays où la parité homme-femme est reconnue par la Constitution dans son article 14, quoi de plus normal que les Congolaises puissent militer pour leur représentativité dans différentes institutions du pays.

En ce qui concerne les droits reconnus aux femmes de la République Démocratique du Congo, il y a notamment sa représentation au sein des institutions nationales, provinciales et locales. La femme appelée à travailler avec l’homme doit donc normalement bénéficier du soutien de l’Etat censé garantir la mise en œuvre de la parité à tous les niveaux.
Pour rappel, deux autres femmes ayant postulé aux postes de questeur et questeur adjoint n’ont pas été votées.

Par Tantia Sakata