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Par ses recherches : Le Dr Jérôme Munyangi entend contribuer au traitement alternatif du paludisme

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Par ses recherches : Le Dr Jérôme Munyangi entend contribuer au traitement alternatif du paludisme

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Actuellement, la RDC reste le troisième  pays d’Afrique le plus touché par le paludisme, après le Nigeria et le Mozambique. Il n’est pas surprenant de voir que des initiatives visant à lutter efficacement contre cette maladie naissent aux seins des chercheurs et des organisations de la société civile, à l’instar du Collectif des Organisations de la société civile  pour la Santé et la lutte contre le Paludisme(COSAP) et du Dr. Jérôme Munyangi :il planche  sur un traitement alternatif, à base d' » Artemisia ».

Depuis une semaine, les réseaux sociaux diffusent des nouvelles sur ce jeune chercheur congolais exilé en France, après des recherches effectuées en RDC sur e paludisme. Les détracteurs de Dr Jérôme  Munyangi  estimeraient que ses recherches nuisent à leurs intérêts. C’est pourquoi ils tentent de  saper la personnalité de ce chercheur en diffusant de fausses informations selon lesquelles ses recherches seraient  motivées par le simple besoin d’obtention de l’asile politique en France.

On peut donc se demander pourquoi un chercheur dont le travail  intéresse actuellement toute la communauté scientifique et dont les résultats peuvent améliorer la prise en charge du paludisme, pouvait se résigner à une simple demande d’asile politique ?
Pour répondre à cette question, il suffit de se référer au parcours du Dr. Jérôme Munyangi.

Parcours scientifique du Dr. Jérôme Munyangi

Jérôme Munyangi est diplômé en Médecine de l’Université Technologique BelCampus à Kinshasa. Passionné par la recherche, avec un esprit curieux, le jeune homme, encore étudiant en Médecine, rêvait déjà de devenir chercheur.
En troisième année d’étude en  Sciences biomédicales, il est recruté dans l’équipe de l’IMT Anvers, qui travaillait sur les recherches de l’ulcère de Buruli dans le District des Cataractes au Kongo Central.

Il passe ses vacances à récolter les données dans les villages de Nsona Mpangu, Bete, et à l’Hôpital IME de Kimpese. Formé à l’Institut des Recherche Biomédicale de Kinshasa, le jeune étudiant prend le goût de la recherche scientifique. Jérôme Munyangi passe tout son temps à la Bibliothèque et aux laboratoires. Ses collègues, parmi lesquels le  Dr Félix Musikya, du COSSAP,  le surnommait   »  Mfumu Buku « ,  » Einstein « …

L’intelligence et la curiosité du jeune homme  furent découvertes par le Fondateur même de l’Université BelCampus, qui lui confiât la gestion de son laboratoire,  afin d’organiser une pépinière de scientifiques à l’université. Encore étudiant en Médecine, Dr Jérôme adressa une correspondance officielle au chef de l’Etat de  l’époque, le président Joseph Kabila Kabange.

Dans cette lettre, il  expliquait au numéro un rd congolais  ses idées pour la réforme en matière de  Recherche Scientifique et présentait son projet de représenter le Congo à une compétition internationale de jeunes chercheurs, organisée à Boston, aux USA. Suite à  cette correspondance, Jérôme Munyangi fut reçu plusieurs fois à la Présidence de la République et la conseillère du Chef de l’Etat se déplaça personnellement pour aller visiter le laboratoire où le chercheur  et son équipe se préparaient.

En 2011,il  fut recruté à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme investigateur, dans le cadre des maladies tropicales négligées. Il  sera envoyé pendant 3 mois dans la Province du Maniema, dans  pour une mission qu’il a accomplie à la perfection.

Dans une correspondance du 21 Juillet 2011, un médecin  de l’OMS avait écrit  » Jérôme fera sans doute partie des jeunes chercheurs sur lesquels l’Afrique pourra compter en Recherche opérationnelle pour le développement dans le domaine de la médecine et de la lutte contre les maladies transmissibles « .

Il publia les résultats de ses études sur l’ulcère de Buruli à Kasongo dans une grande revue internationale américaine .  Et en 2012, il sera  invité au Congrès International des Pathologies Infectieuses et Parasitaires organisé par l’INRB : voir les Annales de Médecine de l’Université de Kinshasa.

En 2013, son diplôme de Médecine en poche, le Dr Jérôme Munyangi sera recruté à Paris dans le Cursus Bettencourt ,un programme de Master et Doctorat de l’Université Paris Descartes et Paris Diderot. Il sera le seul noir dans une équipe de jeunes chercheurs venus du Monde entier. Lors de son séjour à Paris, le jeune médecin sera sollicité par le  Dr Lucile Cornet Vernet pour travailler sur la plante Artemisia.

En 2014, au laboratoire de Biologie Moléculaire de l’Université Paris Orsay, le chercheur congolais débuta ses recherches sur cette plante. Convaincu par les résultats biologiques en laboratoires, ils vont décider  avec Dr Cornet Vernet  de faire une grande étude clinique en RD Congo.

En Octobre 2015, après avoir obtenu toutes les autorisations sur ses recherches, le Dr  Munyangi conduisit un grand essai clinique au Maniema, un des plus grands essais jamais réalisé sur cette plante. Comme le documentaire Malaria Business, réalisé par Bernard Crutzen, le confirme, le Dr Munyangi fut empoisonné. Il arrêta son étude pour aller se faire soigner à Goma et après à Ottawa, au Canada.

Aujourd’hui, les recherches du Dr Jérôme Munyangi ont été publiées dans les grandes revues de Médecine et de la Recherche Médicale.  Le Dr. Jérôme Munyangi est membre du conseil d’administration de l’ONG Artemisia, basé en France. Ce statut lui facilite les choses en temps normal, signale le Dr Félix Musikya.

Par GKM

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