Le Réseau des Parlementaires Africains contre la Corruption (ARNAC)-RDC a appelé ses membres élus en République Démocratique du Congo à renforcer la sensibilisation de la population contre la corruption devenu un obstacle majeur au développement intégral des peuples et pays africains. Le Réseau a lancé cet appel à travers son président, le député national Jean-Pierre Pasi Zapamba Buka, lors de la restitution des travaux de la première édition du Forum Anti-corruption en Afrique, tenus en juin dernier en République Arabe d’Egypte.

Rappelant que tous les secteurs de la vie sont affectés par la corruption, le Réseau a insisté sur la nécessité de combattre ce fléau par des stratégies communes arrêtées au niveau national, africain et mondial, et fondé sur le changement de mentalité et de comportement, c’est-à-dire en refusant de corrompre et d’être corrompu.

Volonté politique

Dans cette optique, les participants à la première édition du Forum Anti-corruption en Afrique ont recommandé aux dirigeants africains de faire preuve de volonté politique devant se manifester dans une feuille de route claire et sans ambiguïté.

Tel est, selon le Réseau, le sens à donner au principe d’intégrité et de transparence, auxquelles s’adjoint la redevabilité dans la gestion de la chose publique. Le Réseau a aussi rappelé que le Forum a recommandé aux Etats africains de mettre en œuvre les stratégies de lutte contre la corruption contenues dans la Convention de l’Union Africaine et définies à Nouakchott, en Mauritanie, en 2018 qui a été déclaré « année de lutte contre la corruption ».

Un gouvernement composé d’hommes intègres

Il a, enfin, invité les pays africains à signer et à ratifier la Convention de l’Union Africaine contre la Corruption et à déposer les instruments juridiques y afférents, aux fins de disposer d’un cadre légal et institutionnel pour une lutte en synergie des pays africains contre les antivaleurs.

Interprétant les propos d’Abdel Fattah Al Sisi, Président de la République Arabe d’Égypte et président de l’Union Africaine, qui dirigeait les travaux du Forum, le Réseau a expliqué que l’augmentation de la confiance des citoyens vis-à-vis de l’action de l’Etat signifie, en RD Congo, que la Cour Constitutionnelle et la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) doivent respecter la volonté du souverain primaire, la loi étant au-dessus de tous ; que le peuple congolais attend impatiemment la mise en place d’un gouvernement composé d’hommes intègres et capables  de mettre fin à l’impunité, surtout de hauts cadres ; assurer une répartition équitable du revenu national ; améliorer le vécu quotidien de la population…

Pour conclure, le Réseau a convié la presse à accompagner le peuple congolais dans la révolution mentale pour pousser les dirigeants à changer de comportements.

Par Marcel Tshishiku