Le dimanche 30 juin 2019, jour du 59ème anniversaire de l’Indépendance de la République Démocratique du Congo, a été  agité dans le district de la Tshangu. Car, l’opposition aujourd’hui incarnée par la coalition Lamuka de Martin Fayulu, candidat malheureux à la dernière présidentielle, a tenté d’organiser une marche de protestation contre les arrêts rendus dernièrement par la Cour Constitutionnelle, malgré la décision de l’Hôtel de ville interdisant cette manifestation.

Bravant cette mesure, Martin Fayulu et Adolphe Muzito, tous deux à bord d’une jeep Prado noire, ont tenté de mobiliser des jeunes de Lamuka à partir du croisement des boulevards Kimbula – Lumumba, pour improviser une marche. C’était sans compter avec la détermination de la police/ville de Kinshasa. Encadrés de manière professionnelle par le général Sylvano Kasongo, commissaire provincial, les policiers ont réussi à bloquer le véhicule de Fayulu dont les pneus ont été même dégonflés.

Pendant ce temps, des jeunes instrumentalisés par les deux leaders de Lamuka ont été tenus à l’écart par les policiers et dispersés à coup de grenades lacrymogènes. Certaines sources font état de quelques brèves interpellations dans les rangs des jeunes de Lamuka. Le commandant de la police pour la ville province de Kinshasa, Sylvano Kasongo, a assuré qu’il ne faisait que «faire respecter l’interdiction de cette marche par le gouverneur de la ville».

Voyant sa manifestation étouffée, le candidat malheureux de Lamuka à la dernière présidentielle a dénoncé  ce qu’il considère comme « un État de non droit». «Cela signifie que ce n’est pas un État de droit. Cela signifie que Félix Tshisekedi, hier il était avec nous, il marchait avec nous, on subissait cela avec lui et aujourd’hui, il nous fait subir. Mais Dieu est grand.

Le peuple ici est déterminé à ce que Monsieur Kabila puisse partir parce que, si Monsieur Kabila a pris ce masque qui est Félix Tshisekedi, et que Félix Tshisekedi accepte d’être «la marionnette» de Kabila, nous n’acceptons pas cela». Pour la ville de Kinshasa, selon le général Kasongo, «la situation est un peu calme». Il a déclaré aussi «qu’il y a eu tentative de marche étouffée dans l’œuf». En Province, des heurts ont été également signalés à Goma, dans la province du Nord-Kivu, où la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser de petits groupes de manifestants.

Par LKT