Mission difficile pour le PM Ilunga Ilunkamba, Gouvernement: tractations sur fond des dissensions!
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Les Congolais sont dans l’attente de la mise en place du nouveau gouvernement dont la publication est censée intervenir avant le 15 juin prochain. Car, c’est à cette date que va s’achever la session parlementaire en cours. Mais pendant que le nouveau Premier ministre nommé par le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi, le technocrate et » vieux routier » Sylvestre Ilunga Ilunkamba, vient d’entreprendre les négociations avec différents regroupements politiques et autres composantes de la vie nationale pour former son équipe gouvernementale, ces tractions semblent déjà minées par les dissensions qui secouent les principaux regroupements politiques.
Ce malaise est perceptible notamment au sein du Front Commun pour le Congo (FCC), où la boulimie affichée par le PPRD dans la gestion des institutions du pays ne fait pas unanimité au sein de cette famille politique dirigée par l’ancien chef d’Etat Joseph Kabila.
Des voix s’élèvent en effet au sein du FCC, notamment au sein de l’AFDC et Alliés, plate-forme de Modeste Bahati Lukwebo, pour appeler le PPRD a revoir la baisse ses ambitions, par rapport non seulement à la composition du bureau définitif de la Chambre haute du Parlement (Sénat), mais aussi certains postes ministériels du prochains gouvernement, afin de permettre à toutes les composantes du FCC de tirer aussi leu épingle du jeu.
Outre le FCC, les violons semblent ne pas s’accorder non plus au sein de la coalition CACH ayant réussi à faire élire F.A. Tshisekedi Tshilombo à la magistrature suprême du pays. Une dissension provoquée par la cacophonie liée à l’interprétation des statuts au sein de l’UDPS pour la gestion du parti cher à feu Étienne Tshisekedi aux lendemains de l’élection de l’ancien SG Jean-Marc Kabund au poste de 1er Vice-Président de l’Assemblée Nationale.
Ainsi, au sein de l’UDPS, certains cadres se livrent dans une guerre sans merci pour diriger le parti. Une situation qui se pose au sein du parti, alors que son président, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est indisponible pour diriger le parti suite à son élection à la magistrature suprême du pays. La tension est montée encore la semaine dernière avec la décision nommant Augustin Kabuya au poste de secrétaire général de ce parti.
Les états-majors politiques en effervescence
Il faut dire que depuis la nomination du nouveau Premier ministre, les états-majors des partis politiques sont en effervescence, surtout en ce moment où les négociations entre Cach et FCC, dans le cadre de leur coalition, se poursuivent pour la mise en place du gouvernement.
Il faut donc craindre que les dissensions constatées fassent retarder les négociations entreprises par le nouveau Premier ministre pour former son équipe gouvernementale en vue de proposer celle-ci à l’appréciation du Chef de l’Etat de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Ces craintes sont à prendre au sérieux. Une source a même fait allusion à la déclaration du président de l’AFDC et Alliés, Modeste Bahati qui a soutenu : « nous ne pouvons pas comprendre que ceux qui représentent le tiers des forces politiques puissent prendre tout, à la fois la présidence de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, 70% des gouverneurs de province… Si l’on va avec cette logique, le PPRD prendra toutes les institutions et vous comprenez que ça ne peut que créer un malaise ».
Du côté de Jean-Lucien Bussa, président du regroupement Code (Coalition des démocrates), ont souhaite que les principes adoptés, notamment de solidarité, soient appliqués. Et de rappeler cet ancien ministre du Commerce Extérieur que « le PPRD et l’AFDC ne font pas seuls la majorité » !
Par LKT