Atelier de sensibilisation et évaluation de la Convention de l’ONU relative aux droits des PVH : Le Parlement appelé à voter la loi organique sur les personnes handicapées
Partager
Les personnes vivant avec handicap (PVH), membres de la Fédération Nationale des Associations des Personnes Handicapées du Congo (FENAPHACO), ont recommandé, le vendredi 24 mai, au Parlement de la République de voter la loi organique relative à la protection de leurs droits, déposée à la commission socioculturelle de l’Assemblée Nationale depuis la Législature passée par la députée nationale Eva Bazayiba.
Les PVH ont formulé cette recommandation lors des travaux de l’atelier de sensibilisation et évaluation de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, organisé par la FENAPHACO dans la salle de conférences de la paroisse Notre-Dame d’Afrique, à Lemba, une commune de la ville de Kinshasa, avec l’appui des ONG « NED », « World Movement for Democracy » et « NDH ».
Axé sur le thème « Application et mise en œuvre de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées en RD Congo », cet atelier s’est tenu à l’attention des autorités locales, municipales et provinciales, dont les chefs de divisions, les responsables des services de sécurité (dont la Police Nationale Congolaise), les chefs de services des Affaires Sociales de la ville province de Kinshasa.
L’atelier a été marqué par l’exposé de Stéphanie Bolia, chargée des Programmes dans un organisme de l’Union Africaine, dénommé « Forum des Défenseurs et Organisations des Personnes Handicapées d’Afrique Centrale ». Cette intervenante a planché sur la situation générale des femmes vivant avec handicap en RD Congo.
Elle a démontré que les violations des droits de l’homme et les inégalités sociales entravent le développement d’un pays. L’oratrice a aussi expliqué que les femmes vivant avec handicap souffrent doublement de ces violations, d’abord, en tant que femmes ; puis, en tant que PVH, ajoutant que la non-application de la Convention susmentionnée en RDC est le fait d’un manque de volonté politique criant.
Pour sa part, Me Jolie Kinkela, chargée des Programmes à la Ligue Congolaise pour la Paix, les Droits de l’Homme et les Élections (LICOPADEL), a parlé des conditions (déplorables) de détention et de traitement des dossiers judiciaires des PVH dans les prisons et cachots des provinces de Kinshasa, Kwilu, Kongo Central…
Elle a expliqué que l’enquête ayant permis de collecter ces données a été effectuée dans le cadre du Projet d’appui à l’accès à la justice et assistance judiciaire aux personnes vulnérables, initié par la LICOPADEL. Enfin, Me Patrick Pindu-di-Lusanga, coordonnateur national de la FENAPHACO, a présenté l’économie de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées.
Par Marcel Tshishiku