Affaires étrangères, Défense, Justice, Intérieur et Finances restent des secteurs auxquels s’acoquinent les tenants du pouvoir défait
 
Les échos en provenance du lieu de retraite, selon l’expression à la mode, des délégués du Front  Commun pour le  Congo (FCC) et du Cap pour le Changement (CACH), en concertation sur la formation du Gouvernement du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, ne sont pas encore rassurant quant à la répartition des ministères. Les deux familles politiques en coalition n’émettent pas sur la même longueur d’ondes.

Chacune tirant la couverture de son côté. Mieux, le FCC veut obtenir un gros morceau en incluant même les ministères dits régaliens, à savoir Affaires étrangères, Défense, Justice, Intérieur et Finances. Les  tractations ont du connaitre le samedi 25 mai un coup d’arrêt, suite à cette exigence très boulimique d’un camp, qui cherche apparemment à tout récupérer, dans le but de conserver tous les anciens avantages et continuer à jouir comme par le passé , après 18 ans de règne.

Les ministères régaliens, sans exception, sont généralement sous la conduite de celui qui règne. Depuis le 24 janvier, la RDC  a un seul  » Roi « , et par conséquent ces secteurs renforcent à son endroit le caractère constitutionnel de   » Chef de la diplomatie « , de  »  Magistrat suprême « , de  » Garant de la Nation  » et de  » Commandant suprême des Armées « .

Le FCC, qui ne l’entend pas de cette oreille, veut les voir attribuer à son Autorité morale, au mépris de l’alternance politique qu’il ne manque pas de brandir pour se faire voir démocrate. Même s’il s’accroche jusque-là à la Défense et aux Affaires étrangères. Il s’agit d’un ballon d’essai dont il détient bien le secret. Déjà, il a obtenu 80% des ministères contre 20 pour le CACH.

Pire, il a réussi à faire l’Accord FCC-CACH dont on ne connait pas tous les contours dans l’ordonnance de nomination du Premier Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Un sérieux piège qu’il sera très difficile au CACH de s’en défaire sans dégât. Néhémie Wilanya croit progresser lentement avec l’encerclement du Président de la République en vue de le voir diriger selon les ukases de sa famille politique  en comptant sur la majorité à tous les niveaux des institutions politiques.

Le FCC doit se raviser et jouer à la prudence, pour n’avoir pas laissé une bonne impression pendant 18 ans en matière de gestion de la chose publique. Autant garder profil bas et se préparer en conséquence pour les prochains scrutins. Le peuple dans son ensemble n’a pas encore oublié tous les cas de détournement, corruption et autres antivaleurs qui l’ont entrainé dans une  misère noire. Un appel à la mobilisation contre toutes ces indélicatesses qui  risque d’être fatal à l’endroit de ces dignitaires qui se croient encore tout permis.

Ayant scellé la coalition au détriment de plusieurs Congolais, il est souhaitable que les deux familles politiques évitent d’envenimer la situation socio-politique compliquée, mais bénéficiant d’une certaine  compréhension à la faveur du changement intervenu à la tête du pays.

Par MKM