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L’UNICEF apporte un appui substantiel à la RDC dans la prise en charge de la malnutrition aigue sévère

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L’UNICEF apporte un appui substantiel à la RDC dans la prise en charge de la malnutrition aigue sévère

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La malnutrition demeure un problème de santé publique et une urgence sanitaire en République Démocratique du Congo (RDC). Selon la dernière enquête démographique et de santé (EDS) menée en RDC, 43% d’enfants de 0 à 59 mois sont atteints de malnutrition chronique (retard de croissance) et un sur cinq (23%) sous la forme sévère, 8% souffrent de malnutrition aigüe et 3% sous la forme sévère, alors que 23% présentent une insuffisance pondérale et 7% sous la forme sévère.

Deux expertes en nutrition ont expliqué, dans une émission radiotélévisée enregistrée le 21 mai 2019,  la prise en charge en RDC de la malnutrition aiguë sévère. Il s’agit de Mme Viviane Malemba, chef de service de réhabilitation nutritionnelle au Programme National de Nutrition (PRONANUT), et de Mme Patricia Kiye, responsable des urgences nutritionnelles au bureau de représentation du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) en RDC. La Tempête des Tropiques a participé à l’enregistrement de cette émission qui sera diffusée sur Digital Congo, B-One, Antenne A et Top Congo Fm.

Pour Mme Patricia Kiye de la section Nutrition de l’UNICEF à Kinshasa, la lutte contre la malnutrition en RDC est une urgence sanitaire, compte tenu de l’ampleur de sa prévalence. Vingt-une provinces sur les 26 provinces que compte le pays ont des taux de prévalence de la malnutrition très élevés.

Les zones les plus touchées par la malnutrition, a dit Mme Kiye, sont celles qui ont connu des atrocités dues aux conflits armés entrainant des mouvements des populations et les zones affectées par l’épidémie d’Ebola. Dans ces zones, les responsables des ménages, en particulier les femmes, sont dans l’incapacité de travailler et de cultiver les champs. Ce qui provoque l’insécurité alimentaire dans de nombreux ménages qui ne parviennent pas à s’alimenter suffisamment.

Pour répondre à l’urgence nutritionnelle en RDC, a affirmé Patricia Kiye, l’UNICEF appuie le gouvernement congolais et des ONG partenaires dans la mise en œuvre des activités de prise en charge, de dépistage actif et même de surveillance pour lutter contre la malnutrition. L’UNICEF mobilise des fonds auprès de différents bailleurs pour appuyer le gouvernement à travers le ministère de la Santé avec son Programme National de Nutrition (PRONANUT) et des ONG qui travaillent pour la surveillance nutritionnelle, la prise en charge des cas de malnutrition et la prévention de la malnutrition.

Selon Mme Viviane Malemba du Programme National de Nutrition (PRONANUT), les causes de la malnutrition sont multi sectorielles. Un apport alimentaires insuffisant et certaines maladies infectieuses qui provoquent le manque d’appétit sont souvent à la base de la malnutrition. Il y a aussi les causes fondamentales liées à la gouvernance, a-t-elle dit. L’absence d’une ligne budgétaire pour lutter contre la malnutrition et la prévenir constitue un sérieux problème.

La prise en charge de la malnutrition sévère aigue

L’UNICEF, a dit la responsable du service de réhabilitation nutritionnelle au PRONANUT, est le principal partenaire qui appuie le gouvernement congolais dans la lutte contre la malnutrition en fournissant notamment des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi pour le traitement des enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère sans complication et  avec complication.

Mme Viviane Malemba a expliqué que les aliments thérapeutiques prêts à l’emploi sont en fait une pâte d’arachide enrichie en protéines, en vitamines et en sels minéraux contenue dans un sachet de 500 kilos calories. Ils sont utilisés pour soigner uniquement les enfants souffrant de malnutrition aiguë sans complication.

Ces enfants sont soignés en ambulatoire en se rendant une fois par semaine au centre de santé avec leurs mères ou d’autres accompagnateurs pour retirer gratuitement cet aliment médicament à consommer à la maison. Ce traitement prend généralement 45 jours. Quant à la prise en charge des cas de malnutrition aigue sévère avec complication, a dit Mme Malemba, elle se fait toujours en hospitalisation dans une unité nutritionnelle thérapeutique intensive avec le lait thérapeutique.

Mme Patricia Kiye de l’Unicef a enfin lancé un vibrant appel aux autorités nationales pour qu’elles prennent conscience que la malnutrition est une arme insidieuse et silencieuse qui décime des millions de personnes si aucune action n’est menée contre elle. La mobilisation des ressources est indispensable pour vaincre la malnutrition, a-t-elle affirmé.

Par Norbert TAMBWE

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