Ambiance de fin de règne à la Primature !
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Preuve que les jours de l’équipe Tshibala sont désormais comptés, le ministre d’État en charge de la Justice, Alexis Thambwe, vient de démissionner pour siéger au sénat. Il sera sans doute bientôt imité par son collègue de l’Économie nationale et du Plan Modeste Bahati, également élu sénat
La nomination d’un nouveau Premier ministre par le Président de la République Félix A. Tshisekedi Tshilombo ne serait plus qu’une question de jours, sinon d’heures. Un acte qui va d’office mettre fin au règne de l’actuel locataire de la Primature et son équipe.
En attendant, le navire Tshibala ne cesse de se vider. Le dernier en date à le quitter c’est le ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde Sceaux, Alexis Thambwe Mwamba. Celui-ci qui assumait aussi l’intérim de ministre des Affaires étrangères après le départ de She Okitundu, devenu député national, a attendu jusqu’à l’ultime moment pour rendre finalement le tablier.
Ce membre influent du sérail de Joseph Kabila qui a, entretemps, réussi à se faire élire sénateur, vient de démissionner du Gouvernement Tshibala, optant ainsi de siéger aux côtés de plusieurs autres kabilistes à la Chambre haute du parlement. Thambwe Mwamba a préféré confier l’intérim de ministre des Affaires étrangères et Coopération régionale au ministre du Tourisme, Franck Mwe di Malila. La remise et reprise avec ce dernier a eu le lundi 29 avril 2019.
Alexis Thambwe Mwamba pourrait être bientôt imité par le ministre d’État en charge du Plan et de l’Économie Nationale, le professeur Modeste Bahati Lukwebo. Car, celui-ci qui est devenu aussi sénateur, doit démissionner dans quelques jours afin de se conformer au règlement d’ordre intérieur de la nouvelle Chambre haute du Parlement où il est appelé à siéger. Ainsi, en l’espace de quelques jours, sinon des heures, deux poids lourds du gouvernement Tshibala auront quitté le navire.
En attendant la nomination du nouveau locataire de la Primature par Félix Tshisekedi, il faut craindre un disfonctionnement au sein de l’équipe dirigée par Bruno Tshibala. Car, la plupart de ses ministres cumulent deux ou trois ministères, avec toutes les conséquences qu’on peut imaginer sur les décisions qui pourraient en découler.
En effet, de nombreux ministres du Gouvernement Tshibala sont surchargés dans leurs responsabilités, parce qu’obligés de faire le cumul des fonctions au sein de cet exécutif, après avoir été choisis comme des intérimaire de certains de leurs collègues partis soit à l’Assemblée nationale, soit au Sénat.
Il y a peu, près de 28 ministres avaient quitté le Gouvernement pour la Chambre basse du Parlement, conformément à la loi qui interdit le cumul des fonctions d’État. Ils ne pouvaient pas être en même temps ministres et députés nationaux. Le Gouvernement Tshibala continuant à se vider, certains observateurs craignent que le travail fait par ces intérimaires de plus en plus surchargés ne soit inefficace.
Comme on le voit, l’ambiance de fin de règne sévit déjà à la Primature. Et il devient de plus en plus impérieux que le Président de la République nomme un nouveau Premier ministre conformément à l’accord de coalition conclu entre CACH (Cap pour le Changement) et le FCC, plateforme politique dirigée par Joseph Kabila.
Pour rappel, lors de son récent séjour de travail à Kisangani, dans la province de la Tshopo, le Chef de l’État Félix Tshisekedi a laissé entendre que la mise en place du nouveau Gouvernement est imminente, en vue d’améliorer les conditions sociales de la population.
Par Lucien Kazadi T.