Gare aux rivalités charriées de l’extérieur, aux barrons des régimes précédents, aux vagabonds politiques et à l’interprétation biaisée de la notion de la géopolitique

Depuis la journée mémorable de l’entrée en fonction du nouveau Président de la République, les états-majors des formations et plateformes politiques du pays, des organisations de la société civile et des groupes d’intérêt non autrement identifiées sont en ébullition. Au centre de leurs interminables cogitations, figure une seule préoccupation, à savoir, le format et la vocation du gouvernement à former dans les jours à venir !

Pour l’opinion publique en général, le prochain gouvernement à former en RDC devra être un fourre-tout parce qu’il est appelé à être un lieu de coopération de toutes les forces politiques et sociales en présence au pays au nom d’une paix durable !

Pour une frange importante de cette opinion publique congolaise constituée des politiciens de toutes les sensibilités, ce gouvernement devra être avant tout un cadre idéal de partage équitable et équilibré du  » gâteau national  » après tant d’années de règne sans partage des uns au détriment des autres ! Allusion faite ainsi aux régimes de Mobutu et des Kabila ayant favorisé des populations originaires de leurs provinces respectives, à savoir les Bangala (Equateur) et les Baswahili (Est de la RDC) !

Pour la partie de l’opinion publique qui pense, quant à elle, que le gouvernement actuellement en gestation devra être celui de reconstruction et non celui des richesses que des minorités auront à se partager impunément contre l’ensemble du peuple congolais tout, doit être entrepris pour sortir le pays des ornières du passé encore récent !

Les dangers à éviter

Comme on peut l’imaginer sans aucune peine, le tandem Tshisekedi-Kamerhe qui est appelé à constituer sans plus tarder cette nouvelle équipe de l’exécutif central tant attendue, a un choix malaisé devant lui. Comment concilier les différents points de vue exprimés plus haut sur le gouvernement pour être proche des uns et des autres ?

D’après de nombreux observateurs de la scène politique congolaise, il se développe au sein de notre société une tendance à prendre en otage l’équipe chargée de préparer l’ossature du prochain gouvernement par toutes sortes de menaces allant jusqu’à la balkanisation du pays dans l’hypothèse de l’échec de ladite équipe.

En attendant les conclusions des experts sur cette question d’extrême importance, on attire l’attention de Félix Tshisekedi et Vital de Kamerhe sur le danger des rivalités charriées en RDC par les membres de la diaspora congolaise venus accompagner les précités dans leurs efforts de bonne gouvernance, sur le danger que représentent les barons des régimes précédents, des vagabonds politiques d’hier et d’aujourd’hui et, enfin, sur celui de l’interprétation biaisée de la notion de géopolitique qui sous-entend le partage des responsabilités au sein du gouvernement en tenant compte des tribus qui composent la population de la République.

Par Bamporiki Chamira