Adieu la législature 2011-2016 : la dernière session parlementaire clôturée samedi
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Les travaux de la session parlementaire ordinaire de septembre 2018 ont été clôturés samedi dernier par le Bureau de l’Assemblée nationale, lors d’une cérémonie officielle organisée dans la salle des Congrès du Palais du peuple, siège du Parlement de la République.
A cette occasion, le président de l’Assemblée nationale a fait remarquer que cette clôture s’est effectuée dans un contexte politique caractérisé par l’accélération du processus électoral, au moment où les acteurs politiques sont en campagne électorale « en quête d’un premier succès ou d’une réélection possible ». « C’est en mon sens ce qui expliquerait la présence peu nombreuse des Honorables députés dans ce grand Temple de la démocratie de notre pays.
En effet, beaucoup de députés, conscients de différents enjeux des joutes électorales en cours, n’ont pas pu, à leur corps défendant, se détacher d’auprès de leur base électorale ou, mieux, de leurs possibles électeurs, pour battre campagne », a indiqué le président de la Représentation nationale. Aubin Minaku a expliqué « qu’ici comme ailleurs, il en a toujours été ainsi en temps de renouvellement de la classe politique et qu’il n’y a donc pas de raison de leur en tenir rigueur ». Il a rappelé que le Parlement de la République a bel et bien voté la loi de finances pour l’exercice budgétaire 2019 et l’a transmise, en temps utile, au Chef de l’État pour promulgation.
Concernant le bilan de la Législature 2011-2016, Aubin Minaku a démontré que ce rapport a déjà été présenté dans son discours d’ouverture de cette session qui s’est achevée. Il a, néanmoins, listé les lois « essentielles » ayant constitué le « fruit mûr de la production législative y afférente » : la loi relative aux télécommunications et aux technologies de l’information et de la communication ; la loi modifiant et complétant la loi relative au secteur de l’électricité ; la loi portant statut du personnel de l’enseignement supérieur et universitaire et de la recherche scientifique ;
la loi modifiant et complétant la loi portant régime spécial de sécurité sociale pour les parlementaires ; la loi fixant les principes fondamentaux relatifs à l’organisation de la santé publique ; la loi fixant les règles relatives à l’organisation du Barreau, à l’assistance judiciaire et à la représentation en justice. La clôture de la session parlementaire ordinaire de septembre 2018 marque ainsi la fin de la Législature 2011-2016 qui, à vrai dire, mérite d’être appelée « Législature 2011-2018 », pour avoir été prolongée de deux ans grâce aux Accords politiques de la Cité de l’Union africaine et de la Saint-Sylvestre.
La tenue effective des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales prévues ce dimanche 23 décembre 2018, soit dans six jours, va confirmer la fin effective de cette Législature élastique durant laquelle beaucoup de dégâts matériels et beaucoup de pertes en vies humaines ont été perpétrés en République Démocratique du Congo par les ténors d’un régime qui tient à tout prix à s’éterniser au pouvoir.
S’ils ont réellement tiré les leçons de ces évènements douloureux, les Congolaises et Congolais ont le devoir de voter utile pour le retour d’une paix réelle et durable en République Démocratique du Congo.
Par Marcel Tshishiku