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A dix jours des élections du 23 décembre : Les Missions d’observation s’inquiètent

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A dix jours des élections du 23 décembre : Les Missions d’observation s’inquiètent

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Dans son rapport à mi-parcours sur la campagne électorale, la Synergie déplore le déficit de consensus sur des questions clés telles que la machine à voter et le fichier électoral

Dans un rapport à mi-parcours rendu public à Kinshasa, la Synergie des Missions d’Observation Citoyenne des Élections (SYMOCEL)  qui est une mission congolaise  citoyenne d’observation électorale, constituée de onze Organisations de la Société Civile engagées dans la gouvernance démocratique, économique et des droits humains fustige le déficit de consensus  qui existe entre le pouvoir organisateur des élections et les parties prenantes au processus à dix jours des scrutins du 23 décembre 2018.

Dans sa démarche, la Synergie dit vouloir contribuer à la transparence, à l’intégrité et à la crédibilité des élections en RDC à travers l’observation, l’éducation et l’analyse  électorales ainsi que le plaidoyer pour la réforme et l’amélioration du processus électoral.

Selon la SYMOCEL, le processus électoral en cours en RDC se déroule dans un climat de tension, du fait d’une mise en œuvre incomplète de l’Accord de la Saint Sylvestre.    Les experts de la Synergie des Missions d’observation indiquent aussi dans leur rapport que plusieurs recommandations de l’Accord du 31 décembre 2016 restent inappliquées, notamment les mesures de décrispation politique.

A dix  jours des élections présidentielle et législatives nationales et provinciales, les experts de la SYMOCEL s’inquiètent notamment de l’absence de consensus autour des questions clés comme la Machine à Voter et le Fichier électoral. Ils fustigent aussi la faible communication de la CENI sur les mesures prises pour la mise en œuvre des recommandations de l’OIF tendant à fiabiliser le fichier électoral. Mais également la faible communication de la CENI sur les mesures prises pour la mise en œuvre des recommandations de la Fondation Westminster visant à fiabiliser la Machine à voter.

Des observateurs  attendent toujours leur accréditation

Au regard de ce déficit, les experts de SYMOCEL invitent la Ceni à prendre des mesures pour publier les résultats provisoires bureau de vote par bureau de vote.  La Commission Électorale Nationale Indépendante(CENI) est aussi appelée à faciliter la présence des témoins et des observateurs aux centres locaux de compilation.  La Synergie espère également que la Centrale électorale permettra aux observateurs et témoins de suivre la compilation des résultats au Centre National de Traitement.

Elle déplore  entretemps les lourdeurs des procédures d’accréditation et d’une interprétation restrictive de la loi électorale surtout en ce qui concerne l’observation de long terme.  La CENI est par ailleurs appelée à assurer la transparence et la crédibilité des élections par la mise en place de mécanismes d’information et la facilitation de l’observation électorale.

Le rapport de ces experts relève le  déficit de communication interne au sein de la CENI qui, jusque là, ne dispose pas de macarons d’accréditation au niveau des services de la Centrale électorale.   D’après SYMOCEL, la CENI a repoussé la date limite d’accréditation des observateurs au 22 décembre 2018.
A cet effet, la Synergie des Missions d’Observation Citoyenne des Élections invite les partis politiques à  jouer pleinement leur rôle, sur le terrain, en mobilisant les électeurs pour aller vérifier les listes électorales provisoires et bénéficier ainsi d’une dernière étape de correction des listes définitives.

La neutralité de la Cour Constitutionnelle souhaitée  

Les experts de la SYMOCEL invitent par la même occasion la Cour constitutionnelle à  jouer en toute neutralité le rôle d’arbitre lors de la proclamation des résultats définitifs.
Après la publication des résultats, la plus haute instance judiciaire de la RDC est appelée à assurer ses fonctions en toute indépendance et dans le respect de la Constitution et des lois de la République, gage de la paix sociale. En sa  qualité d’institution d’appui à la démocratie ayant pour rôle de réguler les médias, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication(CSAC) est pour sa part appelé à veiller à l’accès équitable des candidats aux médias  publics et privés.

Pour la SYMOCEL, cette institution citoyenne  devra veiller également au traitement impartial, professionnel et responsable de l’information durant cette période électorale.   Gardienne de temple, la Communauté internationale  est appelée à s’impliquer davantage, au nom de la solidarité internationale, pour la bonne tenue des élections en RDC en apportant un appui à l’observation électorale.

Pour éviter le chaos après les scrutins, la Synergie des Missions d’Observation électorale exhorte Kinshasa à assurer la transparence et l’intégrité des résultats du vote par  la non coupure et la non entrave des systèmes et moyens de communication.  Elle appelle aussi l’exécutif à sécuriser le territoire national, les personnes et leurs biens  avant, pendant et après les élections.

Par GKM

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