Campagne électorale, RDC : L’intolérance s’invite
Partager
C’est hier lundi 10 décembre que l’humanité entière a célébré les 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Une Déclaration qui prône le respect des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels.
L’anniversaire coïncide avec la campagne électorale en République Démocratique du Congo. Tous les candidats à l’élection présidentielle, aux législatives nationales et provinciales se sont lancés sur le terrain depuis le 22 novembre dernier. Seulement, à quelques jours de la fin de cette campagne, des scènes de violences doublées d’intolérance politique sont perçues à travers la République.
En effet, certains candidats à la présidentielle ont été victimes de l’intolérance politique. Des militants de Parti Lumumbiste Unifié (PALU) ont été attaqués et tabassés au district de la Tshangu. Félix Tshisekedi a vu son meeting perturbé à Bunia par un groupe de jeunes gens.
Martin Fayulu a été empêché d’atteindre Kindu suite aux affrontements entre son camp et un groupe de jeunes appartenant à un parti politique. Le Candidat Shekomba a été attaqué au Kongo Central. La liste est longue. Il y a également des candidats à la députation nationale et provinciale qui sont tabassés pour avoir soutenu tel ou tel autre candidat à la présidentielle.
Des banderoles des candidats sont arrachées par des inciviques pour des raisons motifs inexplicables. Ce genre de comportement incivique porte préjudice aux candidats victimes. Raison pour laquelle les auteurs des sabotages électoraux sont exposés aux sanctions pénales.
Cette situation qui met à mal les principes universels des droits de l’homme constitue une véritable dérive à même d’occasionner de fissures au sein de la nation. Alors que les partisans de différentes parties en compétition doivent se tolérer mutuellement, sachant que chaque individu a le droit d’appartenir à un parti ou regroupement politique de son choix.
Lorsqu’on assiste à ces genres de spectacles sans que les auteurs ne soient dénoncés, il y a risque que soit planté le décor de contestation lors de la publication des résultats de l’élection présidentielle. Ainsi, le mal doit être éradiqué avant que le climat ne devienne délétère après la période post-électorale.
Par TSM