En prévision des échéances électorales : Journalistes et blogueurs invités au traitement équitable de l’information
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Des journalistes et blogueurs de Kinshasa participent à une session de formation sur « le contenu médiatique responsable en période électorale ». Cette formation a débuté le 27 novembre dernier et prendra quatre jours, soit deux jours pour les journalistes et deux autres jours pour les blogueurs. Elle est organisée par l’Ong Journalistes pour les droits humains (JDH/RDC), en partenariat avec l’ambassade du Canada.
L’ouverture de cette session de formation a été présidée par la Conseillère politique à l’ambassade du Canada, Mme Cathérine Bloodworth, qui a salué l’initiative au regard du contexte politique actuel en République Démocratique du Congo.
Pour elle, pendant cette période électorale, la presse doit être responsable, surtout que les journalistes ont la lourde responsabilité de fournir des informations nécessaires aux électeurs pour qu’ils fassent un choix judicieux. Selon le Directeur national de JDH/RDC, M. Munor Kabongo, le but est de stimuler les acteurs des médias congolais à œuvrer pour un contenu médiatique responsable.
Et r’ajoutert : «JDH et ses partenaires comptent partager avec les journalistes et les blogueurs présents à cette formation, des connaissances en matière électorale et les outiller sur des techniques professionnelles des médias des droits». Il a également demandé aux participants de pouvoir mettre en pratique les connaissances acquises pour une campagne électorale saine.
Le Directeur Kabongo a souligné que JDH œuvre depuis plus d’une décennie pour la promotion des médias des droits qui, à travers cette formation, attend apporter sa pierre à l’édifice. «Pour y arriver, notre organisation va, à l’issue de ces assises, accompagner des journalistes et des blogueurs dans la réalisation et la production des reportages pendant cette période de la campagne électorale», a-t-il déclaré.
Des chiffres qui parlent
Au cours de cette formation, le représentant de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), M. Desiré Molekela a fait l’état des lieux du processus électoral en faisant parler les chiffres : C’est le cas de 6.837.526 électeurs qui ont été radiés après traitement du fichier ; 40.0240897 électeurs après radiation ; 21 candidats inscrits à la présidentielle pour 1 siège ; 15.358 candidats inscrits à la députation nationale pour 500 sièges ; 19.640 candidats à la députation provinciale pour 715 sièges ; 75.563 bureaux de vote et 21.699 centres de vote.
Par ailleurs, il y aura 179 centres locaux de compilation des résultats (CLCR) ; 452.520 membres des bureaux de vote et de dépouillement ; 105.257 machines à voter ; 49.871.580 bulletins de vote ; 85.700 urnes ; 87.500 isoloirs ; 485.700 kits bureautiques de bureaux de vote et de dépouillement, etc.
Rôle des médias
Le Secrétaire général d’Agir pour des Elections Transparentes et Apaisées (AETA), Gérard Bisambu, a interpellé les professionnels des médias concernant leur rôle dans le processus électoral. Ces derniers, a-t-il déclaré, ont pour rôle notamment de diffuser l’information électorale, d’assurer l’éducation civique et la sensibilisation électorale de la population et des électeurs, de surveiller les différentes opérations électorales, d’encourager la promotion des droits et devoir des électeurs et de faire des investigations sur les questions liées aux élections.
En outre, il a signifié que les médias ont l’obligation de respecter des règles déontologies qui régissent la profession, avant de marteler sur l’intégrité, l’honnêteté, la crédibilité et la fiabilité.
S’agissant de la journée de mercredi 28 novembre, le Directeur Kabongo a instruit les journalistes sur les techniques professionnelles des médias des droits humains. Ces derniers, a-t-il souligné, doivent œuvrer en prenant en compte des points de vue des différentes personnes concernées lors de la réalisation du reportage. Raison pour laquelle, le journaliste ne peut favoriser un groupe au détriment de l’autre.
Par Tantia Sakata