Rapport de la gestion annuelle de la CENI : Henri-Thomas Lokondo appelé à insister
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La présentation du Rapport de gestion annuelle de la Commission Election Nationale Indépendante (CENI) à l’Assemblée nationale continue de faire couler encre et salive dans les milieux socioprofessionnels de la République Démocratique du Congo. Soulevée depuis le mois de mars 2018, cette question a été, une fois de plus, rappelée dans une motion d’ordre initiée par le député national Henri-Thomas Lokondo, lors d’une séance plénière de la Représentation nationale.
Malheureusement, les élus nationaux n’ont pas eu la chance d’auditionner ce document, parce que, dans une correspondance envoyée au Bureau de l’Assemblée nationale, le président de la CENI, Corneille Nangaa Yobeluo, a expliqué qu’il ne pouvait pas répondre positivement à l’invitation de cette Chambre législative, pendant cette période des opérations électorales.
Prenant en compte cette missive, le Bureau a demandé à la CENI de déposer ledit Rapport aux services de la Chambre basse au Palais du peuple, siège du Parlement de la République, et s’est chargé de le présenter à l’Assemblée plénière, à huis-clos.
Annoncé pour samedi dernier par Rémy Masamba, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, cet huis-clos n’a pas eu lieu, pour des raisons inavouées. Même la séance plénière publique qui devait le précéder n’a pas été tenue. A en croire les analystes, tout se passe comme s’il y avait un arrangement particulier à quelque niveau en vue d’éviter le contact direct entre la CENI et l’Assemblée plénière de la Représentation nationale, qui tient à savoir plus de la controverse sur la machine à voter, du plan de décaissement et tant d’autres questions relatives à la tenue des élections du 23 décembre 2018.
Pareille manœuvre n’est pas de nature à encourager le bon déroulement du processus électoral.
Pour la contourner, Henri-Thomas Lokondo et ses collègues députés nationaux ont le devoir d’insister davantage sur la présentation du Rapport de gestion annuelle de la CENI à la Représentation nationale, de préférence en séance plénière publique.
Par Marcel Tshishiku