Dans un document daté du 6 Novembre 2018,  La  Forge Fils Bazeye, Commissaire à l’information et Porte-parole des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) s’insurge contre les propos   » incendiaires  » tenus par le Ministre Lambert Mende, Porte-parole du gouvernement de la RDC, sur les ondes de la BBC en rapport avec les combattants FDLR cantonnés avec leurs dépendants au camp Lt Gen Bauma, à Kisangani après leur désarmement volontaire.

  » Traiter subjectivement et collectivement plus de 800 personnes cantonnées au camp Lt Gen Bauma de criminels alors que plus de la moitié d’entre elles ne sont que des enfants âgés de moins de 14 ans relève d’une considération irrationnelle qui cache mal une haine injustifiée et des intentions diaboliques à leur égard « , déclare La Forge Fils Bazeye.

Pour lui, les FDLR n’ont pas été désarmés pour un rapatriement inconditionnel au Rwanda mais pour prouver leur volonté et leur engagement à la résolution pacifique des problèmes qui sont à la base de l’exil d’un grand nombre de Rwandais.  Au lieu de maltraiter ces combattants désarmés volontairement, le gouvernement congolais devrait plutôt respecter ses engagements pris le 30 Mai 2014 à Kateku, au Nord Kivu, par la voix du représentant du gouvernement congolais, fait encore remarquer le porte-parole des FDLR.

Créer des conditions propices

  »  … nous considérons que ces hommes ayant lâché les
armes méritent d’être sécurisés. Avec cet acte vous nous offrez la paix, le gouvernement de la République offre la sécurité… « , tance La Forge Fils Bazeye.

Le Commissaire à l’information et Porte-parole des FDLR invite par ailleurs Kinshasa à  convaincre le gouvernement de Kigali à créer des conditions susceptibles de permettre un retour massif de tous les exilés, notamment en démocratisant son régime et en renonçant aux violations quotidiennes des droits de la personne humaine.

Selon La Forge Fils Bazeya, les réfugiés hutus rwandais dont sont issus ces combattants FDLR sont entrés en RDC ( Zaïre à l’époque) suite aux vicissitudes de l’histoire consécutive à la guerre  menée par le Front Patriotique Rwandais ( FPR-INKOTANYI ) en Octobre 1990 qui a culminé en 1994 par l’assassinat lâche de deux Présidents rwandais et burundais , tous hutu, lequel assassinat a allumé un feu immense de folie meurtrière interethnique entre hutu et tutsi.

  » Personne ne peut par conséquent évoquer une présence illégale « , estime La Forge Fils Bazeye.

Par GKM