Dans un document distribué à la presse, Human Rights Watch(HRW) déplore les attaques dont sont victimes les leaders de l’opposition en RDC  de la part du pouvoir de Kinshasa à quatre mois des élections. C’est ainsi que l’organisation américaine invite les gouvernements et les organismes régionaux à faire pression sur Kinshasa  afin que le président Joseph Kabila  et les autres hauts fonctionnaires mettent fin à la répression de l’opposition et garantissent un processus électoral libre, équitable et inclusif.

« Les gouvernements et les organismes  régionaux devraient étendre les sanctions ciblées si les atteintes aux droits humains se poursuivent », a déclaré Ida  Sawyer, directrice adjointe  de la Division Afrique à HRW. « Les autorités congolaises ont fermement réprimé l’opposition politique dans une tentative manifeste de contrôler le processus électoral », a ajouté  Ida Saywer.

Pour la directrice adjointe  de la Division Afrique à HRW, les élections ne peuvent pas être crédibles lorsqu’on empêche un leader de l’opposition de participer et que les partisans de l’opposition risquent la mort, des blessures ou une arrestation quand ils descendent dans les rues pour soutenir pacifiquement leurs leaders.

Allusion faite  au gaz lacrymogène lancé par les forces de l’ordre le 1er Août dernier pour disperser  les partisans de Jean-Pierre Bemba à Kinshasa et à Lubumbashi le 2 Août2018 où la police a utilisé  également les armes dissuasives contre les partisans de Katumbi qui venaient accueillir leur leader après avoir passé deux ans en exil. A en croire HRW, le fait que le président sortant ne pose pas sa candidature  est une première étape cruciale.

« Le fait que le président sortant ne pose pas sa candidature  est une première étape cruciale, mais nous sommes encore bien loin d’un processus électoral crédible », a dit la directrice adjointe  de la Division Afrique à HRW. D’après Ida Sawyer, une pression permanente des partenaires régionaux et internationaux de la RDC  est nécessaire pour éviter de nouvelles répressions et de nouveaux bains de sang et pour que le pays connaisse une véritable transition démocratique.

Par GKM