Malgré les déclarations du Chef de l’Etat lors de son discours : L’insécurité et l’intolérance politique continuent de régner en RDC
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Une semaine après son prononcé, les réactions sur le discours de Joseph Kabila devant le Parlement réuni en congrès ne faiblissent pas. Au contraire, ils sont, de plus en plus nombreux, les différents acteurs sociopolitiques qui décident de rompre le silence afin de soulever certains points essentiels. Dans le souci d’éclairer la lanterne de l’opinion, ces acteurs n’hésitent pas à signaler certains points d’ombre que le peuple aurait dû remarquer, le jeudi 19 juillet dernier.
Si pour les uns, le Chef de l’Etat a évité le sujet le plus important, à savoir sa représentation ou non comme candidat à sa propre succession lors des élections prévues en décembre 2018, d’autres estiment par contre que Joseph Kabila n’a pas dit la vérité sur l’état sécuritaire de la nation. Ces derniers notent que le Chef de l’Etat devait, plutôt en âme et conscience, fustigeait et condamnait l’insécurité décriée par les différentes ONGDH et d’autres acteurs de la Société civile.
C’est dans ce cadre que M. Guy Bao Ebamu, Secrétaire général Adjoint en charge des questions politiques et juridiques de l’UDPS, en réaction au discours du Chef de l’Etat, estime que la situation s’est empirée ces derniers temps, contrairement à ce qu’affirmait Joseph Kabila, devant le Parlement en congrès .
Selon ce haut cadre de l’opposition, les libertés individuelles sont de moins en moins respectées à Kinshasa en République Démocratique du Congo. Ce cadre de l’opposition, juriste de son état, a estimé que le Chef de l’Etat, garant de la Nation, doit condamner à vive voix les tracasseries subies par les membres de l’opposition congolaise sous toutes ses formes en lieu et place de se jeter des fleurs.
M. Guy Bao avait rappelé également que lors des assises du centre Interdiocésain de Kinshasa, le Rassemblement des forces politiques acquises au changement (RASSOP) avait mis sur table l’épineux dossier des prisonniers politiques et des gens arrêtés simplement pour leurs couleurs politiques.
Le Chef de l’Etat et sa famille politique, a déclaré Guy Bao, n’ont jamais tenu parole, avant de signifier que la Majorité présidentielle avait promis d’acquitter tous les prisonniers politiques avant la tenue des élections générales en RDC.
Il a conclu son intervention en se posant la question de savoir si « Franck Diongo, Diomi Ndongala qui sont de gros «poissons» continuent de faire les frais de l’intolérance politique du pouvoir en place alors qu’en est-il du menu «fretin» que sont les combattants et autres militants de l’opposition ?».
Par Armando Mutamba