Rutshuru : appel pour la libération d’un acteur de la société civile
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Le Centre d’Observation des Droits de l’Homme et d’Assistance Sociale (CODHAS) se dit préoccupé par le procès ouvert contre l’activiste Elias Bizimungu, membre du Collectif d’Actions de la Société Civile (CASC), arrêté lors d’une manifestation contre l’insécurité et le kidnapping le 31 mai 2018 à Rutshuru.
L’organisation reste convaincue que cet activiste devrait être libéré, sans condition, d’autant plus que participer à une manifestation ou signer une lettre d’information ne peuvent nullement constituer un crime devant faire l’objet d’un procès.
Depuis jeudi 31 mai 2018, seize jeunes, parmi lesquels six filles, ont été arrêtés par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et la Police nationale congolaise (PNC), réquisitionnées pour réprimer la marche pacifique, pourtant annoncée par les organisateurs.
C’est le samedi 2 juin 2018 que les seize manifestants ont été transférés au cachot de l’Auditorat militaire de Rutshuru. A cette occasion, trois parmi ces jeunes ont été libérés. Il s’agit de Delphin Muhindo et Patrick Mbale et Badona Singirankabo. Mais, Elias Bizimungu, seul a été transféré à la prison centrale de Rutshuru.
Du 4 au 14 juin 2018, d’autres militants étaient libérés progressivement, Elias Bizimungu était mis à l’écart, tout simplement pour avoir apposé sa signature sur la lettre d’information envoyée aux autorités annonçant la marche pacifique est restée dans la prison centrale de Rutshuru sans avoir été auditionné.
» Participer a une manifestation pacifique et le fait d’apposer sa signature sur une lettre d’information envoyée aux autorités ne peuvent pas faire l’objet des poursuites judiciaires », a rappelé Hervé Nsabimana, coordonnateur du CODHAS. Depuis le 27 juin 2018, un dossier a été ouvert au tribunal de Paix de Rutshuru où il est poursuivi pour rébellion et outrage à la magistrature
Par GKM