Après dix ans d’absence : Jean-Pierre Bemba à Gemena avant Kinshasa
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Le sénateur veut d’abord se recueillir devant la tombe de son père
En rentrant au pays, Jean-Pierre Bemba Gombo compte faire escale à Gemena, dans la province du Sud-Ubangui, le mardi 31 juillet prochain. C’est ce qu’a annoncé hier jeudi 26 juillet 2018 Fidèle Babala, secrétaire général adjoint du Mouvement de Libération du Congo (MLC).
L’ancien vice-président y fait un détour pour se recueillir sur la tombe de son père, Jeannot Bemba Saolona. C’est là qu’est enterré son père qui a longtemps été « le patron des patrons », du temps du maréchal Mobutu. Pour rappel, prisonnier à La Haye, aux Pays-Bas, le sénateur bemba n’avait pas été autorisé à se rendre en RD Congo au moment de la mort de son père, en juillet 2009.
Attendu
Selon son entourage, Jean-Pierre Bemba voyagera à bord d’un vol privé, dans un avion de location, ses propres aéronefs étant cloués au sol depuis son départ, il y a onze ans. Bemba qui devrait être accompagné de sa femme et de leurs cinq enfants, en profite donc pour avancer son retour au pays de quelques heures.
Son arrivée à Kinshasa est programmée pour le mercredi 1er août. La suite du programme reste presque inchangée. Selon Fidèle Babala, l’arrivée de Jean-Pierre Bemba est toujours prévue le mercredi à Kinshasa, à l’aéroport international de Ndjili. La messe à la cathédrale Notre Dame du Congo, annoncée hier par la secrétaire générale du parti, Eve Bazaiba Masudi, n’est toutefois pas confirmée.
L’Hôtel de ville prévenu par courrier
Côté sécurité, le MLC dit avoir déjà écrit au gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango, pour lui demander d’encadrer le parcours qu’empruntera Bemba à son retour. Il est également question d’un appel à l’appui de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO).
Eve Bazaïba a par ailleurs demandé au ministère de l’Intérieur que soit octroyée à Jean-Pierre Bemba une « garde permanente » d’une « dizaine de policiers » pendant tout son séjour. « Nous ne souhaitons pas », explique-t-elle, « faire appel à des services privés pour ne pas être accusés d’avoir recours à des mercenaires ou des milices ».
Acquitté
Pour rappel, Jean-Pierre Bemba Gombo a été acquitté, le vendredi 8 juin dernier, en appel, par la Cour Pénale Internationale (CPI), pour les charges de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’humanité ». Cette décision de justice est intervenue après dix ans d’incarcération.
Par YHR