La 22ème Conférence internationale sur le Sida se tient dans la ville d’Amsterdam, Pays, du 23 au 27 juillet 2018, sous le thème : »Briser les barrières en construisant des ponts».
Ce thème veut attirer l’attention sur la nécessité d’approches fondées sur les droits pour couvrir plus efficacement les populations clés, notamment dans les régions où l’épidémie prend de l’ampleur, à savoir l’Europe de l’Est, de l’Asie Centrale et de l’Afrique du Nord et de la Méditerranée Orientale.

Selon l’ONUinfo, la Conférence compte également promouvoir des mesures fondées sur les droits humains et l’information, adaptées aux besoins des communautés vulnérables. Il s’agit notamment les personnes vivant avec le VIH, les populations déplacées, les homosexuels, les consommateurs de drogues, les travailleurs du sexe, les personnes transgenres, les personnes en milieux fermés, ainsi que les femmes, les filles et les jeunes.

Le Directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a, lors de l’ouverture de cette grande rencontre sur le Sida, regretté du fait que les progrès contre le VIH restent inégaux malgré d’importantes avancées. « Nous avons fait des progrès incroyables dans la riposte au VIH depuis le début du siècle.

Le nombre de patients recevant un traitement a augmenté de manière exponentielle et le nombre d’infections a diminué. Mais les progrès sont inégaux. Il existe d’énormes disparités entre les pays et à l’intérieur des pays », a-t-il déclaré.

Le responsable de l’OMS pense qu’il est urgent d’aborder ces disparités. Car, dit-il, l’esprit des Objectifs de développement durable est de ne laisser personne de côté. Il est convaincu qu’ils peuvent mettre fin aux épidémies de VIH sans se concentrer sur les populations clés.

Et d’ajouter « la meilleure façon de répondre à l’ensemble de leurs besoins en matière de santé est de mettre en place des systèmes de santé solides basés sur un système de soins de santé primaire centré sur les personnes et visant à atteindre la santé universelle ».

Quant au Directeur exécutif de ONUSIDA, Miche Sidibé, il est question de «continuer l’urgence». Il a souligné les progrès réalisés pour atteindre les objectifs 90-90-90 à l’horizon 2020 qui veut que 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement anti rétroviral durable et 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée.

Organisée tous les deux ans, la conférence rassemble plus de 15.000 dirigeants, responsables politiques, chercheurs et militants du monde entier.

Par Tantia Sakata