Elections 2018 : plusieurs préalables restent à remplir
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Parmi eux, la persistance du climat d’insécurité occupe une place de choix
Selon les résultats d’un sondage réalisé par Radio Okapi, une chaîne parrainée par la MONUSCO, sur un total de 1507 personnes interrogées après la convocation de l’électorat par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), 955 (soit 63%) affirment que plusieurs préalables doivent être remplis pour voir les élections du 23 décembre prochain se dérouler effectivement ; 355 (soit 23%) estiment que les élections auront bel et bien lieu ; par contre, 203 (soit 13%) affirment que les élections n’auront pas lieu le 23 décembre. Pour leur part, les analystes notent que le point de vue de la majorité de participants à ce sondage est inspiré par le calendrier électoral publié le 5 novembre 2017 par la CENI.
Ce document énumère les préalables sans lesquels les élections ne peuvent pas être organisées en République Démocratique du Congo à la date susmentionnée et insiste sur les contraintes sécuritaires.
A ce jour, l’opinion tant nationale qu’internationale assiste à la persistance du climat d’insécurité dans plusieurs zones du territoire national, comme le témoigne les cas du banditisme urbain appelé « phénomène kuluna » que les forces de l’ordre ont toutes les peines à enrayer.
Un commandant de la police abattu à Burungu
Dans le même ordre d’idées, les ennemis de la paix s’adonnent à des assassinats, s’il faut tenir compte du meurtre d’un commandant de la police perpétré au Nord-Kivu. A en croire Radio Okapi, Edzon Nsengimana, commandant de la Police Nationale Congolaise (PNC) du sous-commissariat de Burungu, dans le commissariat territorial de Kichanga, en territoire de Masisi (Nord-Kivu), a été assassiné la nuit du vendredi 22 juin par des hommes en armes non identifiés. Ces hommes munis d’armes à feu ont tiré sur le commandant, alors qu’il quittait son lieu de service pour se rendre à son domicile.
La radio onusienne ajoute que, sans parler d’un grand nombre de civils abattus précédemment, c’est le deuxième commandant de la police qui vient d’être assassiné par des inconnus. Elle signale également que le calme est revenu ce vendredi 22 juin à Kombokabo, un village situé à 23 kilomètres au sud de Bunia, sur la route nationale numéro 27, en direction de Komanda.
Ce calme est rétabli après l’incursion, dans la nuit du jeudi, d’un peu plus de trente hommes armés, identifiés aux miliciens de la FRPI. Selon la société civile locale citée par la source, ces assaillants ont pillé plusieurs biens appartenant aux habitants et en ont blessé un. Ils ont opéré pendant plus de 30 minutes et emporté plusieurs biens, dont trente-deux chèvres, quarante-trois poules, des panneaux solaires et de l’argent dont le montant n’est pas connu.
Un père de famille de 32 ans d’âge, qui voulait s’opposer au vol de ses biens, a été poignardé par ces bandits. Pour le moment, il est admis aux soins dans une structure sanitaire dans la région. L’attaque a entrainé un déplacement massif de la population locale.
Par Marcel Tshishiku