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Journée Mondiale de la Veuve : L’URVEM, HACOJUCI et FENAVOMICO plaident pour les droits des veuves en RDC

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Journée Mondiale de la Veuve : L’URVEM, HACOJUCI et FENAVOMICO plaident pour les droits des veuves en RDC

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L’Union des Reines Veuves du Monde (URVEM), avec d’autres associations des veuves de la RDC et d’ailleurs,  ont célébré le Samedi 23 Juin  à Kinshasa la journée Internationale de la Veuve. Cette dernière avait lieu sur le thème : «  Valorisons la veuve dans ses droits et dans sa dignité ». Instituée par les Nations Unies depuis décembre 2010, cette journée dédiée à la femme veuve est une occasion pour elle de  prendre conscience de sa situation.

Elle permet aux veuves de se remettre en cause et voir comment améliorer leur condition de vie dans le monde. Première en RDC, cette journée a été marqué par la participation de plusieurs organisations des veuves du pays et d’ailleurs. Des délégations de veuves venue de Brazzaville, d’Angola, du Cameroun, etc. Certaines autorités de la République ont également pris part à cette cérémonie.

« C’est une grande joie pour toutes les veuves du monde et surtout qu’en RDC c’est une première », a déclaré la Président (Reine Mère) de l’URVEM, Mme Mado Ekene qui a indiqué que cette journée est une occasion pour agir en faveur de la réalisation et de la reconnaissance de tous les droits des veuves.  En effet, dans nombreux pays africains le statut social d’une femme est désormais inextricablement lié à celui de son époux.  Lorsque celui-ci décède, la femme perd sa place dans la société.

Des nombreuses veuves font face à de multiples formes de discrimination. « En RDC, les veuves sont systématiquement privée de leurs biens qui sont retournés à la famille de leur  défunt mari. C’est dans le souhait de valoriser la veuve que la RDC a accepté de célébrer chaque 23 Juin la Journée Internationale de la Veuve. L’objectif est de sensibiliser l’opinion et d’obtenir une meilleure défense des droits des veuves dans le monde », a affirmé Mado Ekene.

Cette dernière a, par ailleurs, fait savoir que l’Onu estime qu’il y’a environ 258 millions de veuves dans le monde. Une sur dix vit dans une pauvreté extrême. Une étude menée par une organisation britannique souligne combien la situation des veuve est préoccupante dans le monde. Parmi les 248 millions de veuves, 100 millions vivent dans l’indigence. L’interprétation des règles coutumières les prive souvent de tous leurs droits.

A la douleur de perdre un conjoint s’ajoute le poids de traditions deshumanisantes qui les font considérer comme des personnes maudite, attirant le malheur sur elles et sur leur entourage. « Nous savons tous que la veuve est marginalisée et discriminée. Cette journée nous permet aujourd’hui de pouvoir prendre conscience que nous avons des droits et que nous comptons parmi les populations de nos nations respectives », a-t-elle déclaré.

Une exhortation sur la foi en Dieu

Présente à la dite célébration, Mme Katy Monga, Présidente du Haut Conseil de Justice Chrétienne Internationale (HACOJUCI) a invité les veuves à augmenter leur foi en Dieu pour réussir dans ce combat qui se veut défendre la cause des veuves. « La Bible déclare Dieu est le mari des veuves et le père des orphelins.

Ce qui fait que quand les veuves se réunissent et prient il écoute leur prière plus que les autres fideles. Je demande à toutes les veuves de commencer de se convertir, d’augmenter leur niveau de prière et leur foi en Dieu, il est leur mari, il va les soutenir », a-t-elle soutenu.

Pour la Présidente du HACOJUCI, l’autonomisation des veuves, grâce à un accès aux soins de santé, à l’éducation, l’emploi décent et à la prise de décision au sein de la société leur permettrait de vivre à l’abri du besoin. L’amélioration de leur condition de vie entrainerait finalement une réduction des inégalités et de la pauvreté, accélérant la mise en œuvre des objectifs de développement durable.

Pour une juste cause

Présidente de la Fédération Nationale des Associations des Veuves et Orphelins militaires du Congo (FENAVOMICO), Mme Jeannette Lisungi a plaidé pour la cause de cette catégorie de veuves et enfants en saluant l’initiative de la Présidente de l’URVME qui s’est battu avec certaines autorités de la République pour la célébration chaque année en RDC de la Journée Mondiale de la Veuve.

« C’est une grande surprise pour nous les veuves », a-t-elle appuyé en ajoutant : « En ce qui concerne les veuves militaires, nous sommes le plus marginalisées avec nos enfants. La preuve est que la plupart des femmes et enfants sur la rue sont des veuves et orphelins militaires. Cette journée représente un grand jour pour nous ».

Mme Lisungi Jeannette a profité de l’occasion pour lancer un appel aux autorités compétentes de la République pour le logement des veuves militaires. « En ce qui concerne les veuves qui n’ont pas de logis et celles maltraitées dans les camps, l’Etat doit indemniser ces veuves mais malheureusement ce n’est pas le cas. J’ai plusieurs fois défendu leur cause auprès du gouvernement mais jusqu’aujourd’hui il n’y a pas toujours de solution », a-t-elle martelé.

Pour cette dernière, les enfants des veuves sont aussi indirectement touchés par ces stigmatisations, émotionnellement et économiquement. Les mères veuves, devant subvenir seules aux besoins de leurs familles, sont parfois obligées de retirer leurs enfants de l’école pour pourvoir compter sur les revenus de leur travail. L’impunité caractérise de plus ces violations et même dans des pays où la protection juridique est plus inclusive, les veuves continuent de subir une forte marginalisation sociale.

Par Carroll Madiya

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