Au terme d’un atelier national de trois jours tenu à Kinshasa : La Société civile Forces Vives de la RDC contre tout report des élections
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Les délégués venus de toutes les provinces préconisent la mise sur pied d’un observatoire électoral afin d’accompagner la population tout au long du processus électoral
Durant trois jours, les délégués de la Société civile Forces vives de la RDC(SCFV) se sont retrouvés à Kinshasa dans un atelier national pour faire le diagnostic sur les enjeux électoraux dont l’objectif consistait à accompagner efficacement la population à une participation responsable au processus électoral en cours. A l’issue de cet atelier, plusieurs recommandations ont été formulées à l’endroit du gouvernement de la RDC à travers une déclaration rendue publique le samedi 22 juin 2018.
En effet, les délégués s’opposent à tout report des scrutins et soutiennent la tenue des élections le 23 décembre 2018 conformément au calendrier de la Commission Electorale Nationale indépendante(CENI). C’est ainsi que la Société civile Forces vives de la RDC préconise la mise sur pied d’un « observatoire électoral »aux fins de bien accompagner la population tout au long du processus électoral en cours.
Dans le cadre de décrispation du climat politique, les délégués provinciaux de la SCFV ont appelé le gouvernement de la RDC à poursuivre la mise en œuvre des mesures de décrispation conformément à l’Accord de la Sainte Sylvestre. Pour Me Carlos Mupili, coordonateur provincial de Kinshasa de la SVFV, il est important que la décrispation ne soit pas seulement politique, mais sociale et économique car, la population congolaise souffre.
Un appel est lancé à l’endroit du gouvernement de la RDC à procéder à la réouverture des Assemblées provinciales fermées en vue de permettre leur opérationnalité conformément au processus de la démocratisation et décentralisation en cours en RDC.
Renforcer les dispositions sécuritaires
Sur le plan sécuritaire, les délégués à cet atelier ont invité le gouvernement de la RDC à renforcer les dispositifs sécuritaires par le déploiement des troupes spécialisées le long des frontières de la RDC et la RCA ainsi que du Sud-Soudan , pour prévenir les incursions des rebelles de la Seleka, les Antibalaka et les autres groupes armés sud soudanais.
Kinshasa est prié de tout mettre en œuvre pour mettre fin aux incursions des rebelles ougandaises de la LRA en provinces de Bas-Uele, Haut-Uele. La SCFV s’oppose catégoriquement à la scission des provinces du Nord et Sud-Kivu telle que suggérée par certaines personnalités.
Améliorer les services sociaux de base de la population
S’agissant de situation socio économique des congolais, les participants à cet atelier ont exhorté l’exécutif national à améliorer les services sociaux de base de la population sur l’ensemble de la RDC par la réhabilitation et la modernisation des infrastructures socioéconomiques dans les chefs –lieu des provinces et en milieux ruraux.
Un pressent appel a été lancé en direction du gouvernement national pour l’amélioration des conditions sociales des agents publics de l’Etat, les éléments de l’Armée et de la police ainsi que des services de sécurité par le paiement d’un salaire décent.
Sur le plan environnemental, la SCFV s’est opposée catégoriquement au transfèrement des eaux de la rivière Ubangi vers le lac Tchad et a appelé l’exécutif national à appliquer strictement les textes légaux et réglementaires relatifs à l’exploitation des ressources forestières et naturelles de la RDC en vue de sanctionner sévèrement les prédateurs.
La province du Nord-Kivu a été représentée par Thomas d’Acquin Muiti et pasteur Gilbert Kambale. Le Kasaï Central par Jean –Réné Tshimanga, Kinshasa par Me Carlos Mupili, Corneille Wandjo, Liévin Labu Ekuba, Elvis Efomi et Claude Intsulu. Il faut souligner aussi la présence remarquée à ses assises du Professeur Kibiswa, coach et doyen de la SCFV.
Par GKM