A l’initiative de Lifded avec l’appui «Pain pour le monde» : Une caravane d’explication de la loi électorale organisée dans le district de la Tshangu
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A cette occasion, des questions importantes telles que le seuil de représentativité, la hausse de la caution pour la participation aux élections, le renforcement des conditions d’inéligibilité, et la complexité du système électoral ont été abordées.
«Une caravane d’explication sur les innovations contenues dans la loi électorale», récemment modifiée au niveau de deux chambres du Parlement et promulguée par le chef de l’Etat, a été organisée par la Lifded (Ligue des femmes pour le développement et l’éducation à la démocratie), en partenariat la structure allemande, «Pain pour le Monde» le week-end dernier au Centre Damier, situé au quartier Pétro-Congo, dans la commune de Masina, à Kinshasa.
Plusieurs participants venus du district de la Tshangu, zone opérationnelle de la Lifded, ont donné leurs avis en cas de la non-tenue des élections prévues le 23 décembre 2018, conformément au calendrier électoral publié en novembre 2017 par la CENI (Commission électorale nationale indépendante). Ces Congolais qui tiennent au respect du rendez-vous électoral de la fin d’année, disent être prêts pour sanctionner tous les opérateurs politiques ayant contribué à la détérioration actuelle de la situation socio-économique de la RD Congo.
Plusieurs participants se disent favorables à une transition sans les actuels dirigeants du pays. Ils ont aussi reconnu que l’acquittement du sénateur Jean-Pierre Bemba, ancien Vice-président de la RD Congo et président national du MLC (Mouvement pour la Libération du Congo), la position actuelle de la communauté internationale, sans oublier la dynamique interne menée par l’Eglise catholique, à travers le CLC (Comité laïc catholique) font que les choses bougent pour parvenir une alternance politique démocratique.
Ces participants recrutés parmi les habitants de Masina, N’djili et Kimbanseke déplorent par ailleurs le fait que la centrale électorale censée œuvrer pour la bonne tenue des échéances électorales, ne joue pas bien son rôle d’une institution chargée de l’organisation des élections.
Aussi fustigent-ils l’insistance de la CENI d’utiliser la machine à voter, alors qu’il n’y a pas unanimité autour de cet outil électoral. Surtout avec la détection de 16,6% d’électeurs sans empreintes digitales au terme de l’audit réalisé par l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie).
Bien avant ce moment d’échanges, les participants ont suivi avec attention quelques exposés dont celui fait par la coordonnatrice nationale de la Lifded, Grâce Lula, sur les innovations contenues dans la loi électorale. Urbain Bizadi, membre de cette organisation de la société civile, a également fait un exposé sur les grandes dates du calendrier électoral global de la CENI ainsi que l’audit du fichier électoral, mission effectuée par l’OIF.
Concernant les innovations et opportunités contenues dans la loi électorale, il faut relever le seuil de représentativité, qui a divisé la classe politique congolaise ; ainsi que la révision à la hausse de la caution pour la participation aux élections présidentielle, législatives nationales et les provinciales. Les autres innovations sont le renforcement des conditions d’inéligibilité, et le système électoral complexe combinant plusieurs modes de scrutins majoritaire et proportionnel).
Par LKT